En 2025, la Maison Gautier a vendu 80.000 calendriers de l’Avent aux mini-saucissons, contre seulement 300 cinq ans plus tôt. Un succès qui dépasse même les frontières de l’Hexagone.
C’est une initiative originale, mais qui a trouvé son public. Alors que les fêtes de fin d’année approchent, de nombreux Français achètent les traditionnels calendriers de l’Avent , afin de dévorer, religieusement, le petit chocolat contenu chaque jour. Certains préfèrent toutefois se tourner vers des alternatives originales, contenant parfois des bières, du fromage, du parfum, des bijoux... ou de la charcuterie.
À Reims, le gérant de la boucherie rémoise Maison Gautier a ainsi lancé un projet audacieux, en 2020, en proposant à la vente un calendrier de l’Avent au saucisson. Du chorizo au Comté en passant par le curry ou la truffe, douze saveurs et 36 mini-saucissons sont à découvrir, jour après jour. Un moyen de faire connaître ses produits, pour cet établissement fondé en 1979 et repris par le gérant et ses deux frères il y a neuf ans.
La première année, 300 calendriers sont produits et vendus. Le succès est immédiat : l’année suivante, alors que le gérant est obligé d’acheter 3000 cartons et espère les vendre sur trois ans, la totalité des calendriers sont écoulés en une saison. Depuis, la production et vente de ces calendriers de l’Avent aux mini-saucissons ne cessent d’augmenter. «C’est une formule qui plaît car elle touche tant les petits que les grands. Je pense aussi que les clients sont attirés par la qualité de nos produits à la fois artisanaux et français» , se félicite Bastien Jacquet, le gérant.
Un succès qui s’étend
D’abord vendus localement, les calendriers s’arrachent désormais dans tout le pays, en ligne et dans les grandes surfaces comme Auchan, Leclerc et Intermarché. «Nous sommes les premiers à avoir mis en vente un tel produit en grande surface et nous en sommes très fiers, s’exclame le gérant. On a lancé la vente fin septembre 2025 et en 1 ou 2 mois, nos stocks ont été écoulés» . Le succès s’exporte même en Suisse, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Portugal.
Une chose est sûre, la boucherie, qui espère vendre plus de 100.000 exemplaires l’an prochain et espère voir son produit chez Carrefour, se frotte les mains. «Le succès de ce calendrier est un vrai atout pour notre entreprise car les boucheries ont la vie dure. On a réussi à booster notre chiffre d’affaires d’un tiers en 6 ans, ce qui équivaut à environ 500.000 euros de revenus supplémentaires par an. Cela nous a permis de compenser l’augmentation de tous les coûts, qu’il s’agisse du prix de la viande ou de l’électricité» , souffle le gérant. Une partie du succès vient aussi de sa communication, appuyée sur des influenceurs, ainsi que sur un jeu-concours, organisé ces deux dernières années avec dix gagnants tirés au sort.
La boucherie assure regarder de près l’aspect sanitaire, alors que l’an dernier, plusieurs calendriers de l’Avent au saucisson d’autres fabricants ont été rappelés à cause d’une contamination à la Listeria. «Les locaux sont bien entretenus. Les saucissons ne sont pas filmés, a contrario des autres marques, afin de ne pas favoriser la prolifération de bactéries. Surtout, on n’hésite pas à retirer les saucissons non conformes à nos critères de qualité» , explique Bastien Jacquet.
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