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Je veux un enfant, pas un découvert : comment préparer son congé maternité sans s’inquiéter
information fournie par aufeminin 23/10/2025 à 14:49

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Anticiper son congé maternité, c’est alléger les démarches, sécuriser ses revenus et accueillir son enfant l’esprit plus léger.

L’arrivée d’un bébé bouleverse tout, y compris les finances. Entre les frais médicaux, l’équipement nécessaire et la baisse de revenus liée au congé, la facture grimpe vite. Pour éviter que ce moment unique ne se transforme en casse-tête budgétaire, l’anticipation reste votre meilleure alliée. Construire un budget réaliste, vérifier ses droits et organiser son congé permettent de vivre plus sereinement les derniers mois de grossesse et d’accueillir son enfant l’esprit tranquille.

Comprendre et anticiper les dépenses liées à l’arrivée d’un bébé

Une grossesse entraîne forcément des dépenses, mais la Sécurité sociale prend en charge la quasi-totalité des frais médicaux liés au suivi et à l’accouchement. Le coût moyen d’un accouchement est estimé autour de 2 000 à 2 500 euros, une somme prise en charge par l’Assurance maladie, sauf en cas de chambre individuelle ou de dépassements d’honoraires qui peuvent rester à votre charge. Comme l’explique une assurée MGEN : « Je n’ai jamais payé un centime pour aucun de mes RDV chez la sage-femme, ni au laboratoire pour les analyses mensuelles. Mais une amie (même métier, même couverture MGEN) a dû régler des dépassements d’honoraire chez la sage-femme jusqu’au 6ᵉ mois de grossesse et quelques frais au laboratoire ». Un simulateur sur le site Ameli permet aussi d’estimer ses indemnités pour ajuster son budget.

Aux dépenses médicales s’ajoutent les indispensables du quotidien. Le lait infantile représente environ 80 euros par mois si l’on biberonne, l’allaitement coûte moins, mais suppose quelques accessoires. Les frais de garde varient fortement selon le mode et la région, avant les aides. La PAJE et le Complément du mode de garde peuvent alléger la facture, de même que le crédit d’impôt pour l’emploi d’une assistante maternelle selon la situation. Un repère simple consiste à viser 1 000 euros par mois au départ, puis à ajuster selon ses arbitrages et les aides obtenues.

Droits, indemnités et spécificités des indépendantes

Pour les salariées, les règles sont bien définies. Le congé maternité dure seize semaines pour une première ou une deuxième naissance : six semaines avant l’accouchement et dix après. La durée est prolongée à partir du troisième enfant ou en cas de grossesse multiple. Pendant cette période, l’Assurance maladie verse des indemnités journalières, calculées sur la moyenne des trois derniers salaires. Selon la convention collective, l’employeur peut même compléter ces indemnités afin de maintenir le salaire intégral. À côté du congé maternité, il existe aussi un congé de naissance (trois jours) et un congé de paternité, tandis que le congé parental permet de suspendre ou de réduire son activité, avec un soutien financier limité de la CAF.

Pour les indépendantes, les règles sont différentes et parfois plus contraignantes. Elles peuvent percevoir une allocation forfaitaire et des indemnités journalières, mais seulement si elles sont affiliées depuis au moins dix mois et si elles s’arrêtent au minimum huit semaines, dont six après l’accouchement. En micro-entreprise, cela signifie aussi généralement qu’aucune facture n’est émise pendant cette période. À cela s’ajoutent des délais de versement souvent très longs. « J’avais tout anticipé et mon dossier était nickel. Pourtant j’ai touché mes indemnités avec sept mois de retard, ce qui est beaucoup, c’était après que j’ai repris le boulot. Heureusement que je m’étais arrangée pour assurer financièrement par moi-même », raconte Dorothée Cadiot dans le podcast Grossesses d’Entrepreneuses .

Organiser son départ et s’appuyer sur ses proches

En entreprise, préparer son congé revient à clarifier ce qui doit absolument continuer, ce qui peut être décalé et ce qui peut attendre. Documenter les procédures, donner accès aux dossiers et fixer un calendrier partagé facilite la passation et allège le retour. Prévenir les interlocuteurs clés, caler les jalons et poser des messages d’absence clairs évite les malentendus.

Côté freelances et entrepreneuses, tout se joue dans l’anticipation opérationnelle. Prévenir ses clients au bon moment, sécuriser les encaissements avant le départ, programmer des livrables, prévoir des messages automatiques et, si besoin, briefer un ou une remplaçante. Les charges fixes continuent, comptable, hébergement, abonnements, parfois collaborateurs, d’où l’intérêt d’une épargne de précaution équivalente à plusieurs mois de charges et le développement de revenus moins dépendants du temps de travail.

Réduire la facture sans se priver

La liste de naissance est un levier simple pour éviter les doublons et cibler les indispensables : siège auto, lit, linge, biberons. La seconde main est une alliée de poids, au rythme où un bébé grandit. Comme le rappelle Shelag Cummins sur le site Sun Life , « pendant la première année de vie d’un enfant, il faut changer sa garde-robe complète environ quatre fois ». Privilégier l’utile, étaler les achats et garder le neuf pour les équipements liés à la sécurité permet de mieux maîtriser son budget.

Anticiper, c’est surtout réduire l’incertitude. Simuler ses indemnités, vérifier ses droits, activer les aides, constituer une réserve et accepter l’aide de ses proches offrent une vraie tranquillité d’esprit. Caroline Cakebread le résume avec justesse dans les colonnes de Sun Life , « avoir un enfant, surtout un premier enfant, est une expérience qui change une vie, et vous demander comment joindre les deux bouts avec un revenu limité est un stress dont vous n’avez certainement pas besoin pendant que vous êtes en congé maternité ». Prévoir, c’est se donner la liberté de vivre pleinement ce moment.

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