Arnaques : comment des escrocs utilisent les cagnottes solidaires pour détourner des milliers d’euros ?
information fournie par Boursorama avec Newsgene 25/11/2025 à 16:49

Pour extorquer de l’argent, les escrocs créent parfois de faux sites imitant ceux d’associations et usurpent l’identité de véritables victimes. Illustration. (Soumil Kumar / Pixabay)

Les fraudes aux cagnottes en ligne se multiplient, avec des escrocs créant de faux sites ou se faisant passer pour des victimes. Ils parviennent parfois à collecter des sommes importantes, profitant de la générosité des donateurs. Récemment, un couple a ainsi réussi à détourner plus de 80.000 euros.

Les escroqueries aux cagnottes solidaires en ligne connaissent une recrudescence inquiétante, avec des méthodes frauduleuses de plus en plus difficiles à détecter. Les escrocs vont jusqu’à usurper l’identité de vraies victimes pour collecter des fonds, comme l’explique TF1 Info , samedi 22 novembre 2025. En France, 20 000 policiers et gendarmes sont formés pour traquer ces fraudes numériques.

Fausse maladie, usurpation d’identité…

Pour extorquer de l’argent, les escrocs créent parfois de faux sites imitant ceux d’associations, parfois à l’aide de l’intelligence artificielle, et usurpent l’identité de véritables victimes en utilisant leurs images. Ces fausses cagnottes peuvent prétendre soutenir diverses causes : urgences médicales, situations de détresse, projets associatifs ou personnes en difficulté.

Une victime qui a promu la cagnotte d’une amie qu’elle croyait gravement malade a notamment témoigné d’une manipulation « hyper crédible » . « En plus, elle rechutait pile au moment où on commençait à avoir des doutes. C’est-à-dire qu’elle s’est rasé la tête plus d’une fois » , a-t-elle confié. En une semaine, la cagnotte aurait atteint 56.000 euros.

Plus de 80.000 euros détournés

Au total, la mise en cause et son conjoint ont collecté 82.700 euros via deux cagnottes. Ils ont utilisé cet argent pour acheter un van et partir en vacances. Une fois la supercherie détectée, le couple a été condamné à un an de prison avec sursis, avec l’obligation de rembourser une trentaine de victimes sur les 70 ayant porté plainte. L’ex-mari a fait appel de la décision.

Comment éviter de pareils cas ? Un expert au sein du département anticipation et gestion de crise cyber du commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace, insiste sur la nécessité de vérifier l’origine et le créateur de la cagnotte pour éviter de donner de l’argent à des fraudeurs. Les plateformes comme Le Pot Commun ont renforcé leur vigilance. Sur 1.000 cagnottes publiées chaque mois sur le site, les moins crédibles sont automatiquement bloquées grâce à des algorithmes analysant les signalements d’internautes et scrutant leur contenu.