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Masques en soie: que valent-ils?
information fournie par Le Particulier pour Conso 26/04/2021 à 08:30
Temps de lecture: 3 min

Selon certains chercheurs la matière protégerait mieux de la Covid-19 que celle des autres masques

Selon certains chercheurs la matière protégerait mieux de la Covid-19 que celle des autres masques

La polémique fait rage dans le milieu de la recherche américaine. Si selon certains scientifiques le masque en soie protège davantage que les masques en tissus, d’autres études viennent nuancer ces propos. En France, l’Afnor ne reconnaît toujours pas de vertus supérieures aux masques en soie. Cependant, ces derniers s’avèrent plus confortables et moins irritants pour la peau.

Masques en soie: des masques encore plus protecteurs

Être tendance même masqué. Sur les réseaux sociaux, le masque en soie semble gagner le cœur des influenceurs tant sur le plan esthétique que pratique. En effet de nombreux influenceurs vantent les mérites de ces masques élégants, moins irritants pour la peau et qui protégeraient mieux contre la Covid-19.

Cet argument retient l’attention des internautes, notamment à l’heure des variants indiens et brésiliens, encore plus virales et capables de passer outre certains masques. La revue scientifique en ligne PLOS One indique effectivement dans une étude menée par des chercheurs en biologie de l’université de Cincinnati, dans l’Ohio, aux États-Unis que la soie résiste mieux à la pénétration des petites gouttes d’eau aérosolisées responsables de la transmission du virus lorsque l’on parle, à la différence du coton ou le polyester. Toutefois, une autre étude, cette fois issue de la revue de la Société Américaine de Chimie, indique que pour obtenir un masque en soie plus filtrant, ce dernier doit être composé de plusieurs couches hybrides. Une sorte de mélange de coton, de soie, de mousseline de soie et de flanelle.

Polémiques américaines

Les débats scientifiques ne permettent pas actuellement de trancher la question, même aux États-Unis. Si certains chercheurs américains vantent les mérites de la soie, les masques N95 (équivalents américains du FFP2) restent conseillés pour le personnel soignant et toutes personnes exposées régulièrement à la maladie. La France n’a d’ailleurs pas statué sur la question et il n’existe pas de masque en soie agréé par l’Afnor dans le pays. L’organisme assure qu’à ce stade, rien ne permet d’affirmer que les masques à base de soie protègent mieux que les masques chirurgicaux standards et encore moins que les masques FFP2. Les vendeurs évitent d’ailleurs de communiquer sur les performances du masque en soie et préfèrent mettre en avant les avantages de la matière sur la peau. Les protéines de soie sont utilisées dans les cosmétiques depuis toujours et préservent l’hydratation de la peau. De plus, la soie est naturellement hypoallergénique. De quoi limiter les irritations et autres formes d’acné ou d’eczéma développés par certains usagers des masques chirurgicaux classiques.

Les masques en soie beaucoup plus chers

Le coût des masques en soie est bien supérieur à celui des autres masques sur le marché. Pour une boîte de 50 masques chirurgicaux il faut débourser en moyenne 25 euros quand un seul et unique masque en soie coûte entre 16 et plus de 45 euros selon la marque. Côté entretien, il faut laver son masque en soie en machine à 30 degrés, dans un sac prévu pour les sous-vêtements, avec de la lessive pour soie ou laine. C’est un produit plus écologique mais il demande tout de même un certain investissement.

Comment les entreprises tentent de recycler les masques?

C’est la part sombre des produits permettant de se protéger contre la Covid-19: la pollution qu’ils génèrent. Ainsi, comme le rapporte l’ONU, près de «75% des masques utilisés ainsi que d‘autres déchets liés à la pandémie, se retrouvent dans des décharges ou flottent dans les mers. Outre les dommages environnementaux, le coût financier, dans des domaines tels que le tourisme et la pêche, est estimé par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) à environ 40 milliards de dollars». Pour pallier la situation, certaines entreprises tentent de recycler les masques usagés. C’est le cas de Terra Cycle, une société spécialisée dans le recyclage des matériaux difficiles à recycler. Elle installe notamment dans les entreprises, des boîtes zéro déchets. Les masques y sont laissés 72h puis sont récupérés par la société. Le polypropylène (PP) est séparé de la partie métallique du masque. Une fois extrait, le PP est transformé en granules pouvant être utilisés dans l’industrie plastique et contribue à la fabrication de bancs ou du mobilier de jardin.

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