Zone euro/PMI-Contraction inattendue de l'activité du secteur privé en mai information fournie par Reuters 22/05/2025 à 10:27
L'activité du secteur privé de la zone euro s'est contractée de manière inattendue en mai, sous l'effet d'une baisse plus forte que prévu de la demande de services, bien que le secteur manufacturier ait montré de nouveaux signes de stabilisation, selon l'enquête préliminaire PMI S&P Global et HCOB publiée jeudi.
L'indice composite préliminaire des directeurs d'achat (PMI) de la zone euro, considéré comme un bon indicateur de la croissance, a reculé à 49,5 en mai, contre 50,4 en avril. Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en revanche à une hausse à 50,7.
C'est la première fois cette année que l'indice passe sous la barre des 50, qui sépare la croissance de la contraction.
"L'économie de la zone euro ne semble pas trouver son équilibre. Depuis janvier, l'indice PMI global n'a montré que le moindre signe de croissance et en mai, le secteur privé a même glissé vers la contraction", a déclaré Cyrus de la Rubia, économiste en chef à la Hamburg Commercial Bank.
L'indice PMI des services est pour sa part passé de 50,1 en avril à 48,9 en mai pour toucher son niveau le plus bas depuis janvier 2024. Il ressort par ailleurs bien en-deçà des estimations des analystes, qui tablaient sur une amélioration à 50,3.
La demande des services a de nouveau diminué et l'optimisme des entreprises du secteur quant à l'année à venir s'est encore affaibli, l'indice des prévisions des entreprises passant de 55,1 en avril à 54,0 en mai, ce qui représente son niveau le plus bas depuis près de trois ans.
Les usines ont toutefois montré des nouveaux signes de reprise, l'indice PMI manufacturier progressant de 49,0 à 49,4, son plus haut niveau depuis près de trois ans.
Les analystes tablaient sur un indice à 49,3 en mai.
Une partie de l'amélioration de l'indice composite pourrait provenir de la baisse des prix mise en oeuvre par les usines pour soutenir la demande. L'indice des prix à la production est en effet tombé de 51,3 à 49,0, son plus bas niveau depuis cinq mois.
"La reprise de l'industrie manufacturière est généralisée, avec des signes encourageants en Allemagne et en France. De nouvelles réductions des taux d'intérêt pourraient donner un coup de fouet, et la baisse des prix du pétrole par rapport à l'année dernière y contribue également", a déclaré Cyrus de la Rubia.
(Rédigé par Jonathan Cable ; version française Diana Mandia)