Zodiac Aerospace : un plan de vol alternatif ?
Contestée par le fonds activiste britannique TCI, qui ne relâche pas la pression médiatique sur Safran , cette opération d’envergure parait avoir du plomb dans l’aile.
En cause, l’incapacité des dirigeants de Zodiac à tenir leurs engagements financiers. Onze avertissements sur résultats ont été lancés par le groupe familial en l’espace de trois ans !
De quoi pousser Safran à réduire le prix d’acquisition, jusqu’à présent projeté à 29,47 euros par action. Voire à laisser tomber, sept ans après avoir abandonné une première tentative. Une décision serait en vue d’ici à la fin du mois.
La piste de l’échec de l’opération semble déjà en partie intégrée par les investisseurs. Le titre Zodiac Aerospace cote ainsi 22% en-dessous du prix initial.
Même sa direction commence à se préparer à cette hypothèse, en mettant en avant l’objectif d’un retour à 15% de marge opérationnelle à l’horizon 2020, contre à peine 4% prévus sur l’exercice clos à fin août.
Aux commandes du groupe familial depuis dix ans, Olivier Zarrouati lâchera les manettes en cas de rapprochement. Ou à défaut serait remplacé par Yann Delabrière, qui a piloté l’équipementier automobile Faurecia par le passé.
Par prudence, placez un ordre de «vente stop» à 21 euros sur le titre Zodiac, qui peut servir de parachute en cas d’éventuel nouveau