Wall Street vue prudente avant Jackson Hole, les négociations sur l'Ukraine continuent
information fournie par Reuters 19/08/2025 à 13:12

L'entrée de Wall Street de la Bourse de New York

par Mara Vilcu

Wall Street est attendue sur une note hésitante mardi tandis que les Bourses européennes avancent à mi-séance, alors que les marchés attendent avec impatience le symposium de la Réserve fédérale à Jackson Hole et que les négociations diplomatiques se poursuivent pour mettre fin au conflit en Ukraine. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en baisse de 0,06% pour le Dow Jones, de 0,08% pour le Standard & Poor's-500 et de 0,04% pour le Nasdaq. À Paris, le CAC 40 gagne 0,90% à 7.954,72 points vers 10h12 GMT. A Francfort, le Dax avance de 0,29% et à Londres, le FTSE 100 monte de 0,26%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,66%, le FTSEurofirst 300 prend 0,49% et le Stoxx 600 avance de 0,50%.

Trois jours après un sommet bilatéral avec le président russe Vladimir Poutine en Alaska, lors duquel aucun cessez-le-feu en Ukraine n'a été convenu, Donald Trump a organisé lundi des discussions à Washington avec le président ukrainien Volodimir Zelensky et plusieurs dirigeants européens.

Le président américain s'est engagé à ce que les Etats-Unis contribuent aux garanties sécuritaires apportées à l'Ukraine dans le cadre d'un éventuel accord de paix avec la Russie et a dit préparer une rencontre entre Volodimir Zelensky et son homologue russe Vladimir Poutine, qui serait suivie par un sommet trilatéral entre les trois hommes.

Les Européens se réunissent à nouveau mardi en vidéoconférence pour faire le point sur les discussions de la veille.

"La réunion Trump-Zelensky aurait pu mal se passer, à l'image de celle de février dernier qui a fait bouger beaucoup de lignes en Europe. La rencontre de lundi a été plus constructive, c'est un signal positif", souligne Olivier Malteste, directeur des investissements chez Yomoni, pour qui il est toutefois "encore trop tôt pour se réjouir de la fin du conflit".

En dehors du front géopolitique, l'événement clé de la semaine sera le symposium de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui se tiendra à Jackson Hole du 21 au 23 août. Le président de la Fed, Jerome Powell, devrait s'exprimer vendredi sur les perspectives économiques et le cadre politique de la banque centrale.

"Le symposium de Jackson Hole apparaît comme une source potentielle de volatilité, et à l'approche de cet événement, les marchés restent prudents", observe Kyle Rodda, analyste chez Capital.com.

VALEURS EN EUROPE

Le secteur européen de la défense recule avec les avancées sur les négociations sur le conflit en Ukraine.

Leonardo abandonne 7,34%, Rheinmetall perd 4,16%, Dassault Aviation cède 2,81% et Thales recule de 3,65%.

"La rencontre Zelensky-Trump a peut-être alimenté les spéculations sur un assouplissement de la position sur le conflit ukrainien mais je considère la baisse d'aujourd'hui davantage comme une réaction à court terme que comme un changement des fondamentaux", note Marcus Gavelli, analyste chez Pareto Securities.

TAUX

Les marchés obligataires évoluent peu, en amont du symposium de Jackson Hole.

Le rendement des Treasuries à dix ans abandonne 1,3 point de base à 4,3257%. Le deux ans perd 1,4 point de base à 3,7585%.

Le taux du Bund allemand à dix ans recule de 1,6 point de base à 2,7588%. Le deux ans perd 0,5 point de base à 1,9626%.

CHANGES

Le dollar recule alors que les cambistes attendent le discours de Jerome Powell à Jackson Hole.

Le billet vert perd 0,13% face à un panier de devises de référence.

L'euro gagne 0,16% à 1,1679 dollar.

PÉTROLE

Les prix du pétrole baissent, les investisseurs évaluant les implications des négociations en cours sur l'Ukraine pour le marché pétrolier. Une éventuelle fin du conflit pourrait conduire à une levée des sanctions occidentales sur le pétrole russe, ce qui augmenterait l'offre.

Le Brent abandonne 0,95% à 65,97 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 0,99% à 62,79 dollars.

(Rédigé par Mara Vîlcu, édité par Blandine Hénault)