Wall Street vue en hausse avec la tech, l'Europe mitigée information fournie par Reuters 31/07/2025 à 14:39
par Claude Chendjou
Wall Street est attendue en hausse jeudi après de solides résultats dans le compartiment technologique américain, tandis que les Bourses européennes sont sur de faibles variations à la mi-séance après une série d'indicateurs mitigés et des décisions de banques centrales sans surprise dans un contexte de prudence à l'approche de la date butoir sur les négociations sur les droits de douane.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,32% pour le Dow Jones, de 0,94% pour le Standard & Poor's 500 et de 1,30% pour le Nasdaq après les résultats de Meta Platforms et de Microsoft.
À Paris, le CAC 40 perd 0,36% à 7.834,93 points vers 11h40 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,09% et à Londres, le FTSE prend 0,42%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 régresse de 0,11% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,53%. Le Stoxx 600 abandonne 0,10%.
Les investisseurs digèrent les décisions prises par la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque du Japon (BoJ) de maintenir leurs taux directeurs respectifs à leur niveau actuel, dans le sillage du choix opéré par la Banque du Canada (BoC). La Banque d'Angleterre (BoE), elle, doit se prononcer la semaine prochaine.
Le président de la Fed, Jerome Powell a jugé mercredi soir prématuré de se prononcer sur une éventuelle baisse des taux directeurs en septembre, soulignant que la politique actuelle ne freinait pas l'économie. Cette déclaration intervient après la publication de données sur le PIB montrant que l'économie américaine a renoué avec la croissance au deuxième trimestre, progressant de 3% en rythme annualisé sur la période.
Le marché attend désormais le rapport officiel mensuel sur l'emploi américain de vendredi et surveillera à 12h30 GMT les chiffres de l'inflation PCE aux Etats-Unis, un indicateur susceptible d'influer les projections de taux. En France, le chiffre préliminaire de l'inflation des prix à la consommation harmonisée aux normes européennes est ressorti à +0,9% en juillet, tandis que les prix à la production dans l'Hexagone ont reculé de 0,2% en juin.
En attendant la publication à 12h00 GMT de l'indicateur mensuel d'inflation IPCH en Allemagne, les données dans deux importants Länder laissent présager que l'inflation au niveau national devrait rester inchangée en juillet par rapport à juin.
Quant au taux de chômage, il resté également stable en juillet dans la première économie d'Europe, à 6,3%, tandis que dans l'ensemble de la zone euro, il s'est établi à 6,2%, un taux également inchangé par rapport à juin.
Le statu quo observé par les banques centrales et les statistiques mitigées du jour expliquent les faibles variations en Europe alors que les investisseurs se concentrent surtout sur l'impact des droits de douane américains avec en ligne la date butoir de vendredi, ainsi qu'un nouveau déluge de résultats d'entreprises.
Sur le Stoxx 600 paneuropéen, la tendance positive est soutenue par le compartiment de la défense (+2,77%) et celui des banques (+0,74%), tandis qu'à l'opposé les secteurs des ressources de base (-3,57%) et de la consommation (-0,37%) affichent les plus fortes baisses.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Meta Platforms s'envole de 12,2% en avant-Bourse après avoir communiqué mercredi une prévision de chiffre d'affaires pour le trimestre en cours bien supérieure aux attentes de Wall Street.
Microsoft bondit de 8,6% en avant-Bourse et pourrait passer le cap des 4.000 milliards de dollars de valorisation boursière après avoir publié mercredi un chiffre d'affaires trimestriel meilleur que prévu.
Apple et Amazon doivent publier leurs résultats trimestriels respectifs après la clôture de Wall Street.
VALEURS EN EUROPE
A Paris, Société Générale avance de 6,53% à la faveur du rebond de la banque de détail en France au deuxième trimestre et du relèvement de ses objectifs relevés pour cette année.
Crédit Agricole recule de 1,06% malgré des résultats supérieurs aux attentes des analystes au titre du deuxième trimestre.
Scor chute de 5,36% en raison de nouvelles incertitudes autour d'un arbitrage avec Covéa.
Sanofi cède 4,24% après un résultat opérationnel des activités sous les attentes au T2
Bouygues plonge de 6% après une déception sur son chiffre d'affaires au premier semestre, tandis que les perspectives ont été abaissées pour les télécoms et Equans.
Accor dégringole de 9,51%, les taux de change étant susceptibles d'impacter le bénéfice annuel du groupe.
ArcelorMittal, qui a revu ses objectifs 2025 de demande d'acier en raison des droits de douane américaines, abandonne 4,32%.
Ailleurs en Europe, la banque espagnole BBVA bondit de 8,62% et le géant britannique de l'énergie Shell prend 1,06% à la faveur d'un bénéfice trimestriel respectif meilleur que prévu.
Le brasseur belge Anheuser-Busch InBev chute de 9,84% après avoir annoncé une baisse de ses volumes dans un contexte de faibles ventes en Chine et au Brésil.
TAUX
Les rendements obligataires souverains en zone euro sont stables, le dix ans allemand s'affichant à 2,698%, avant les données sur l'inflation en Allemagne et aux Etats-Unis.
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans perd 2,8 points de base, à 4,3501%, après avoir gagné 4,4 points la veille.
CHANGES
Le dollar, en hausse d'environ 3% sur le mois face à un panier de devises internationales, s'achemine jeudi vers son premier gain mensuel depuis le début de l'année, soutenu par la confiance des investisseurs dans la résilience de l'économie américaine alors que les craintes d'une guerre commerciale s'estompent.
L'euro remonte de 0,32%, à 1,1440 dollar, après avoir touché mercredi son plus bas niveau en sept semaines. La monnaie unique européenne devrait cependant céder près de 3% sur l'ensemble du mois, les investisseurs ayant abandonné leurs paris du début d'année que le marché européen pourrait offrir de meilleures opportunités.
Le yen s'est légèrement affaibli à 149,73 pour un dollar après la décision de la BoJ, tandis que la livre sterling s'échange à 1,3227 dollar (-0,05%) à une semaine de la décision de la BoE.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est en repli jeudi, les investisseurs évaluant les risques d'approvisionnement liés à la volonté du président américain Donald Trump de résoudre rapidement le conflit en Ukraine via de nouvelles taxes douanières. La hausse surprise des stocks de brut américains la semaine dernière pèse également sur les cours de l'or noir.
Le Brent reflue de 0,56% à 68,85 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,59% à 65,59 dollars.
PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 31 JUILLLET:
PAYS GMT INDICATEUR PÉRIODE CONSENSUS PRÉCÉDENT
USA 12h30 Inflation PCE juin +0,3% +0,1%
- sur un an +2,5% +2,3%
USA 12h30 Inscriptions hebdomadaires au sem. au 26 224.000 217.000
chômage juillet
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)