Wall Street: semaine 'flat' (un exploit), trimestre brillant
information fournie par Cercle Finance 23/06/2025 à 07:36

(CercleFinance.com) - La Bourse de New York a conclu le deuxième trimestre sur une séance des '4 sorcières' indécise, où le rouge a dominé à partir de 16h00 -et jusqu'à 22h00- alors que la Maison Blanche indiquait compter dissuader les alliés des Etats-Unis d'exporter des semiconducteurs et des technologies avancées en direction de la Chine.

Voilà probablement un manque à gagner pour les géants de la 'tech' californiens, et ce n'est pas un hasard si le Nasdaq-100 a reculé de -0,43% dans le sillage de Nvidia -1,2%, Applied Materials -2%, KLA Corp -2,5%, Cognizant -4,6%.

Notons que c'est Alphabet qui a le plus pesé sur l'ensemble des indices avec ses -3,9%... et le S&P500 (-0,22%) aurait fini à l'équilibre sans le lourd repli de 'Google'.

Le 'S&P' a également raté de peu une hausse hebdomadaire (il s'est effrité de -0,15%), le Nasdaq a préservé un gain de +0,2% et le Dow Jones, pour le symbole, a affiché +0,02% par rapport au 13 juin.

C'est donc une 'semaine pour rien', mais c'est quasiment un exploit : ce fut sans aucun doute la semaine la plus calme de l'histoire dans un contexte de guerre au Proche-Orient.

Un conflit qui ne constitue pas un simulacre (certes brutal) comme les échanges de tirs de drones et de missiles d'avril et de mi-octobre 2024, lesquels n'avaient fait quasiment aucune victime en Israël et très peu de dégâts matériels sur ses infrastructures civiles (pour les sites 'militaires', évidemment, c'était 'secret défense').

Mais cette journée des '4 sorcières' est venue en conclusion d'un second trimestre où les indices US ont pris une éclatante revanche sur leurs homologues européens: +5% pour le S&P500, +10% pour le Nasdaq (contre -3,5% pour l'E-Stoxx50, -5,6% pour le CAC40 depuis le 16 mars dernier).

Côté chiffres 'macro', l'indice des indicateurs avancés, censé préfigurer l'évolution de l'activité économique aux Etats-Unis, est ressorti en légère baisse de 0,1% en mai, selon le Conference Board, qui y voyait un signe de ralentissement économique.

La remontée des marchés d'actions américains est le seul indicateur à avoir progressé, alors que la morosité des consommateurs, la faiblesse des commandes à l'industrie, le rebond des inscriptions au chômage et la baisse des permis de construire ont pesé sur l'indice composite, d'après l'organisation professionnelle.

Si le Conference Board dit ne pas anticiper de récession, l'association indiquait s'attendre à un ralentissement 'significatif' de l'activité en 2025 en comparaison de 2024. Son estimation de croissance pour cette année s'établit ainsi à 1,6%, avec un nouveau ralentissement attendu en 2026 en raison des répercussions liées au nouveau régime des droits de douane américains.

Côté marchés de taux, les T-Bonds affichaient vendredi soir une petite détente de -1,7 point de base sur le '30 ans' à 4,89% et de -2 points de base sur le '10 ans' à 4,377%.

Un des gouverneurs de la Fed, Christopher Waller, estimait dans une interview sur CNBC que 'les conditions d'une baisse de taux -y compris dès juillet- n'étaient pas loin d'être réunies'. Mary Daly, présidente de la Fed de San Francisco, a tenu des propos similaires : les deux appartiennent toutefois au clan des 'colombes' qui n'est pas majoritaire parmi les membres de la Réserve fédérale.