Wall Street : S&P 500 propulsé par Amazon et l'enquête ADP
information fournie par Zonebourse 05/09/2025 à 07:32

(Zonebourse.com) - Après un début de séance hésitant, la Bourse de New York s'est orientée à la hausse ce jeudi : les gains se sont amplifiés avec une remarquable régularité, puis les achats se sont accélérés au cours des 5 dernières minutes... et surtout des 2 dernières : l'enjeu, c'était de propulser le S&P 500 (+0,83%) vers un nouveau record, et même un double record absolu 'intraday/clôture', les 2 records se confondant à 6502,5 et 6502 respectivement.

Après les +9% de Google/Alphabet la veille, ce sont les +4,3% d'Amazon qui ont fait la différence ce jeudi, sans oublier 3 producteurs de 'chips' : Western Digital avec +5,3%, Micron avec +4,6% et ARM avec +3,1%.

Pas de record pour le Nasdaq malgré ses +1% (à 21 707), ni le pour le Dow Jones (+0,77% à 45 621)... mais il n'a manqué qu'une dizaine de points (0,005%), c'est à dire un minuscule 'coup d'algo' (il a eu lieu, mais a t'il été mal calibré ?).

Lors de la publication des premières 'stats' économiques, il n'était pas évident que les investisseurs retrouvent leur optimisme si l'on met en balance le creusement de +32% du déficit commercial US (malgré les nouveaux droits de douane) et les créations d'emplois dans le secteur privé en août (net repli, mais ce sont des chiffres qui font souvent l'objet de fortes de révisions d'un mois sur l'autre).

Les investisseurs ont voulu voir le verre à moitié plein (et se focalisent sur la baisse de l'emploi), ce qui conforte les anticipations d'une baisse de taux imminente de la part de la Fed (97% pour une baisse le 17 septembre, 51% pour une autre fin octobre, 85% pour une 3e baisse en décembre).

Ainsi, Wall Street n'a pas bronché lors de la publication d'un spectaculaire creusement du déficit commercial US qui a en effet grimpé à 78,3 milliards de dollars en juillet, par rapport à celui de 59,1MdsUSD du mois précédent, du fait d'un gonflement de 5,9% des importations de biens et services.

Si ce scénario se reproduisait, cela mettrait à mal l'espoir que les droits de douane entrés en vigueur cet été parviennent à rétablir la balance commerciale et à réduire le déficit abyssal des Etats-Unis : au bout du processus, retour de la planche à billets, inflation, hausse des taux.

Mais le déficit de juillet est considéré comme un accident et cela n'a pas remis en cause la détente sur le compartiment obligataire dans l'attente des données sur l'emploi de ce vendredi : le rendement des Treasuries américains à dix ans reflue de -5 points de base à 4,1600%, et le '30 ans' se détend de -4,3 points de base à 4,850%.

Wall Street s'est rassuré avec l'enquête d'ADP Research, laquelle a fait état de seulement 54 000 emplois créés dans le secteur privé en août, soit un rythme inférieur de moitié à juillet... mais un chiffre pas si éloigné des prévisions : le consensus tablait sur une hausse de 68 000 emplois.

Emploi toujours avec les chiffres hebdomadaires du chômage : les inscriptions ont augmenté aux Etats-Unis de +8 000 lors de la semaine au 30 août pour s'établir à 237 000. La moyenne mobile sur 4 semaines s'est accrue de 2500 à 231 000.

Enfin, la productivité non-agricole aux Etats-Unis a été révisée en forte hausse, de +2,4 à +3,3% en rythme annualisé au deuxième trimestre 2025. A noter en parallèle une hausse de 4,3% du salaire horaire et des coûts unitaires salariaux accrus de 1%.