Wall Street: répit au Proche-Orient, les indices remontent
information fournie par Cercle Finance 24/06/2025 à 17:42

(CercleFinance.com) - La Bourse de New York a débuté dans le vert mardi matin, les investisseurs voulant visiblement croître à un reflux des tensions liées à la crise au Proche-Orient avec le cessez-le-feu déclaré par le président américain Donald Trump.

Un peu moins de deux heures après le début des échanges, l'indice Dow Jones gagne 0,9% à 42,967, le S&P 500 progresse de 0,9% à 6.078,6 points, tandis que le Nasdaq Composite prend 1,3% à 19.885,5 points.

Avec la hausse du jour, Wall Street efface ainsi l'ensemble des pertes accumulées depuis le début du conflit israélo-iranien, les investisseurs saluant les chances d'un prochain arrêt des hostilités.

Cette pause semble néanmoins fragile: Israël vient d'annoncer 'une violation flagrante du cessez-le-feu' de la part des Iraniens, promettant aussitôt 'une riposte vigoureuse'.

Trump a immédiatement réagi en mettant en doute les accusations israéliennes qui ont servi de prétexte à une riposte meurtrière sur Téhéran, à tel point que Trump les a appelés à 'se calmer' et à faire part de son 'insatisfaction' sur son propre réseau

L'indice de volatilité VIX du CBOE lâche plus de 10% vers 17,8, signe qu'une partie des incertitudes qui préoccupaient les acteurs du marché ont disparu.

Le dossier géopolitique n'occulte pas pour autant les questions monétaires, alors que Jerome Powell - le patron de la Réserve fédérale - a réaffirmé dans la matinée sa volonté de poursuivre la pause de la Fed face à une inflation jugée encore trop élevée et à un marché du travail toujours solide.

Dans son discours, déjà publié en amont de son intervention à la Chambre des représentants, le patron de la Fed explique que l'institution est actuellement 'bien positionnée' pour attendre d'en savoir plus sur l'évolution de l'économie en attendant d'ajuster sa politique.

'Les relèvements des droits de douane prévus cette année sont de nature à pousser les prix à la hausse et de peser sur l'activité économique', fait-il remarquer.

Ses propos tranchent avec le sentiment général qu'une baisse de taux se rapproche, deux gouverneurs de la banque centrale - Michelle Bowman and Chris Waller - ayant plaidé tour à tour ces derniers jours en faveur d'un assouplissement monétaire dès la fin juillet.

La seule statistique du jour semble aller dans leur sens, puisque l'indice de confiance du consommateur du Conference Board s'est dégradé en juin, une détérioration qui conforte le scénario d'un ralentissement de l'activité économique aux Etats-Unis.

L'indice de confiance de l'organisation patronale est ressorti à 93 ce mois-ci contre 98,4 en mai, un niveau nettement inférieur au consensus qui le donnait à 99.

Plus inquiétant, la composante mesurant leurs anticipations a de son côté reculé de 4,6 points à 69, largement sous le seuil des 80 points censé annoncer une récession à venir.

Avec le retour de l'appétit pour le risque et la perspective d'une prochaine baisse des taux, le marché obligataire est délaissé et les rendements repartent à la hausse, celui des Treasuries à 10 ans cédant 2,5 points de base vers 4,29%.

Les cours du pétrole s'inscrivent en forte baisse en réaction à la détente qui s'opère sur le front géopolitique.

Sur le NYMEX, le contrat août sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) n'est pas épargné et chute de presque 5% à moins de 65,2 dollars le baril, alors qu'il évoluait encore au-dessus des 75 dollars jeudi, ce qui le conduit à effacer l'intégralité de ses gains accumulés depuis les premières frappes israéliennes contre l'Iran.