Wall Street portée par l'inflation américaine
information fournie par AFP 24/10/2025 à 16:10

Un opérateur à la Bourse de New York, le 15 septembre 2025 ( AFP / TIMOTHY A. CLARY )

La Bourse de New York évolue dans le vert vendredi, satisfaite d'une inflation américaine inférieure aux attentes, perçue par les investisseurs comme une confirmation que la Réserve fédérale (Fed) poursuivra son assouplissement monétaire dans les mois à venir.

Vers 14H00, le Dow Jones prenait 0,88%, l'indice Nasdaq avançait de 1,18% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,87%.

Selon les données publiées vendredi par le département du Travail, neuf jours après la date initialement prévue, la progression de l'indice CPI a continué à s'accélérer en septembre dans la première économie mondiale, à 3% sur un an, contre 2,9% un mois plus tôt.

Les analystes tablaient sur une hausse un peu plus forte, à 3,1%.

"Il aurait fallu un rapport beaucoup plus pessimiste pour dissuader la Réserve fédérale de baisser ses taux lors de sa réunion" prévue la semaine prochaine, commente auprès de l'AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

"Bien que le taux d'inflation annuel de 3% soit encore bien supérieur" à l'objectif à long-terme de 2% fixé par l'institution monétaire, celle-ci a "clairement indiqué son intention de défendre son mandat de plein emploi, ce qui est une bonne nouvelle pour le marché", ajoute l'analyste.

Des taux moins élevés sont de nature à soutenir l'activité économique et augmentent les perspectives de bénéfices des entreprises, ce qui ravit les investisseurs.

Selon l'outil de veille CME FedWatch, les analystes s'attendent presque unanimement à ce que la Fed baisse ses taux d'un quart de point de pourcentage lors de chacune des deux prochaines réunions, ramenant les taux dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75% d'ici la fin de l'année.

Ils sont plus partagés en ce qui concerne l'issue des réunions prévues en 2026.

Les prévisions sont aussi rendues difficiles par le manque de données économiques officielles en raison de la paralysie budgétaire de l'Etat fédéral américain depuis le début du mois.

Vendredi, la Maison Blanche a d'ores et déjà prévenu que le "shutdown" pourrait empêcher la publication de l'inflation pour octobre.

Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’État américain était quasi stable par rapport à la veille, à 4,01%.

En parallèle, le choix de Donald Trump de rompre les négociations commerciales avec le Canada "semble être largement ignoré" par la place américaine, note M. Hogan.

Si Ottawa est l'un des principaux partenaires commerciaux de Washington, "cela relève de l'histoire du garçon qui criait au loup", juge l'analyste, "cela montre à quel point ceux-ci sont devenus insensibles aux discours musclés sur le commerce".

Côté entreprises, le fabricant de puces électroniques Intel (+3,29% à 39,42 dollars) profitait d'un chiffre d'affaires plus important qu'attendu au troisième trimestre, et d'une demande pour ses produits plus forte que son rythme de production.

Ces derniers mois, la société a bénéficié de plusieurs investissements importants, notamment de l'Etat américain et du mastodonte Nvidia .

Le géant américain Procter & Gamble (P&G, +0,70% à 152,21 dollars) avançait doucement malgré des résultats meilleurs qu'attendu au premier trimestre de son exercice décalé, soutenu en particulier par la demande pour ses produits de beauté et des hausses de prix.

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