Wall Street: nouveaux records du Dow Jones et du S&P 500, le Nasdaq recule information fournie par AFP 11/12/2025 à 22:45
La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée jeudi, les résultats d'Oracle -moins bons qu'attendu- ayant incité les investisseurs à se détourner des actions technologiques à fortes capitalisations au profit du reste du marché.
L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 0,25%, tandis que le Dow Jones (+1,34%) et l'indice élargi S&P 500 (+0,21%) ont tous les deux atteint des nouveaux records en clôture, respectivement à 48.704,01 et 6.901,00 points.
L'indice Russell 2000, qui réunit 2.000 entreprises de taille moyenne, a aussi évolué proche de ses plus hauts niveaux.
"Tous les secteurs ont progressé, à l'exception des valeurs technologiques, qui ont subi un revers suite à la publication d'un rapport trimestriel décevant par Oracle", remarque Jose Torres, d'Interactive Brokers.
Le géant de l'informatique à distance (cloud) a chuté de 10,82% à 198,88 dollars à Wall Street jeudi, ce qui représente une perte d'environ 30 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Oracle, qui s'est massivement endetté pour être un des leaders de l'infrastructure pour l'intelligence artificielle (IA), a publié un chiffre d'affaires trimestriel de 16,06 milliards de dollars, en hausse de 14% sur un an, mais en dessous des attentes du marché.
Il a aussi relevé de 15 milliards à 50 milliards de dollars son plan de dépenses en 2026.
"Il existe encore beaucoup d'appréhension quant à la viabilité et la rentabilité de certains des plans d'investissement" des géants de l'IA, commente auprès de l'AFP Dave Grecsek, d'Aspiriant.
Le sort d'Oracle jeudi "a porté un coup au secteur de l'IA (...) dans son ensemble", remarque Patrick O'Hare, analyste de Briefing.com, à l'instar des grands noms des puces Nvidia (-1,55%), Broadcom (-1,60%) et Micron (-1,99%).
Le reste du marché a été soutenu par la poursuite de l'assouplissement monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), note Dave Grecsek.
L'institution a conclu la veille sa dernière réunion de l'année par une baisse des taux directeurs d'un quart de point, la troisième consécutive, pour les ramener dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%.
Et certains analystes estiment que les commentaires du président de la Fed, Jerome Powell, ont été plus accommodants qu'anticipé.
M. Powell a surpris en ne donnant "pas l'impression qu'une longue pause" allait arriver, souligne Matthew Ryan, analyste chez Ebury.
Pour le moment, la médiane des prévisions des responsables de la Fed ne fait apparaître qu'une seule réduction des taux en 2026.
Côté indicateurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties jeudi au-dessus des attentes du marché (à 236.000 contre 220.000 escomptées).
Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt américain à dix ans, évoluait autour de 4,15% vers 21H20 GMT, contre 4,14% à la clôture la veille.
A la cote, l'éditeur de logiciels Adobe (+2,13% à 350,43 dollars) a profité de performances trimestrielles meilleures qu'escompté, aidé notamment par ses outils IA.
Son bénéfice net rapporté par action, donnée de référence pour les marchés, s'est établi à 4,45 dollars, contre 4,29 dollars attendu par les analystes.
Walt Disney a terminé dans le vert (+2,43% à 111,48 dollars) après avoir annoncé jeudi un accord avec OpenAI, qui va permettre l'utilisation des personnages du groupe sur Sora, la plateforme de vidéo créées par IA générative.
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