Wall Street: Moody's ignoré, 9ème séance de hausse d'affilée information fournie par Cercle Finance 19/05/2025 à 23:41
(CercleFinance.com) - La dégradation de la note US par Moody's a rapidement pris l'allure d'un 'non-événement' : porté par les achats d'entame de nouvelle échéance mensuelle (contrat juin), Wall Street a rapidement comblé ses pertes initiales (de -0,6% à -1,1% pour le Nasdaq) dans une ambiance 'buy the dips' qui devient tellement systématique que plus aucune consolidation de plus de 0,7% ne s'est plus matérialisée depuis mi-avril (4 semaines pleines).
La indices 'larges' étaient repassés dans le vert à la mi-séance, avec des écarts de +0,2 à 0,5%, mais quelques prises de profit vers 21H30 ont un peu réduit les gains : le Dow Jones a gagné 0,3%, l'indice Nasdaq finit sur une hausse symbolique (+0,02%) et l'indice S&P 500 grappille +0,1% (6ème hausse consécutive).
En faisant une moyenne des scores de clôture du 'S&P' et du Nasdaq, cette séance de lundi est serait la 9ème de hausse d'affilée.
Le Russell-2000 finit une fois de plus à la traîne et cède -0,4%, le 'Dow Transportation', un précurseur de l'activité économique cède -0,3%.
C'est peut-être à rapprocher des indicateurs avancés du Conference Board qui ressortent en baisse de -1Pt, après -0,8% en avril... un mois de contraction de plus (cela en fait 7, la plus longue série négative depuis 2023).
Quand au moral des ménages, il continue de s'enfoncer... mais plus les particuliers dépriment, plus ils achètent d'actions, ce qui constitue un paradoxe des plus inédits.
Car pas plus les perspectives économiques négatives, ni la tension des taux, ni le communiqué de Moodys' ne provoquent d'inflexion du 'bull run', après la plus forte hausse mensuelle de l'histoire des indices US (avec le plus grand nombre de séances de hausse jamais recensées sur 4 semaines... et une 9ème séance de hausse pour entamer le terme boursier de juin).
le 'risk-on' semble invulnérable et cela fait forcément de l'ombre aux actifs 'risk-off' comme les T-Bonds US.
Mais plus spécifiquement ce lundi, les 'treasuries' ont été impactés négativement par l'annonce de la dégradation de la dette US par l'Agence de notation par Moody's qui a retiré vendredi soir son triple A, lui attribuant désormais un Aa1 comme note de crédit.
Une décision qui survient bien longtemps après FITCH (août 2023) et Standard & Poors (2011).
Mais Moody's n'a pas choisi ce timing par hasard : le ratio déficit sur PIB américain dépasse les 7,5%, les baisses d'impôts de Trump soumises au Congrès devraient rajouter au minimum 1Pt, soit 8,5 à 9%... et si l'économie US ralentit, il manquera des recettes fiscales supplémentaires, donc impossible d'exclure un taux de 10% d'ici la fin de l'année.
C'est insoutenable, et ça l'était déjà avant l'annonce de Moody's: c'est surement la raison qui fait se rendre les taux depuis 5 semaines.
Le '30 ans' prend +2Pts à 4,16% (après 5,0300% en séance, pire niveau depuis 18 ans), un '10 ans' qui se tend de +2Pts à 4,4540% et un '2 ans' flirtant avec 4,00% (3,98% ce soir).
=
'Nous entendrons plusieurs membres du FOMC cette semaine', souligne en outre Bank of America, qui toutefois, ne s'attend pas à un changement majeur de ton par rapport au récent discours de la Fed.
'La plupart des intervenants mettront probablement l'accent sur la patience, soulignant l'incertitude à venir et l'importance d'examiner l'ensemble des politiques, et pas seulement les droits de douane', pronostique-t-il.
La indices 'larges' étaient repassés dans le vert à la mi-séance, avec des écarts de +0,2 à 0,5%, mais quelques prises de profit vers 21H30 ont un peu réduit les gains : le Dow Jones a gagné 0,3%, l'indice Nasdaq finit sur une hausse symbolique (+0,02%) et l'indice S&P 500 grappille +0,1% (6ème hausse consécutive).
En faisant une moyenne des scores de clôture du 'S&P' et du Nasdaq, cette séance de lundi est serait la 9ème de hausse d'affilée.
Le Russell-2000 finit une fois de plus à la traîne et cède -0,4%, le 'Dow Transportation', un précurseur de l'activité économique cède -0,3%.
C'est peut-être à rapprocher des indicateurs avancés du Conference Board qui ressortent en baisse de -1Pt, après -0,8% en avril... un mois de contraction de plus (cela en fait 7, la plus longue série négative depuis 2023).
Quand au moral des ménages, il continue de s'enfoncer... mais plus les particuliers dépriment, plus ils achètent d'actions, ce qui constitue un paradoxe des plus inédits.
Car pas plus les perspectives économiques négatives, ni la tension des taux, ni le communiqué de Moodys' ne provoquent d'inflexion du 'bull run', après la plus forte hausse mensuelle de l'histoire des indices US (avec le plus grand nombre de séances de hausse jamais recensées sur 4 semaines... et une 9ème séance de hausse pour entamer le terme boursier de juin).
le 'risk-on' semble invulnérable et cela fait forcément de l'ombre aux actifs 'risk-off' comme les T-Bonds US.
Mais plus spécifiquement ce lundi, les 'treasuries' ont été impactés négativement par l'annonce de la dégradation de la dette US par l'Agence de notation par Moody's qui a retiré vendredi soir son triple A, lui attribuant désormais un Aa1 comme note de crédit.
Une décision qui survient bien longtemps après FITCH (août 2023) et Standard & Poors (2011).
Mais Moody's n'a pas choisi ce timing par hasard : le ratio déficit sur PIB américain dépasse les 7,5%, les baisses d'impôts de Trump soumises au Congrès devraient rajouter au minimum 1Pt, soit 8,5 à 9%... et si l'économie US ralentit, il manquera des recettes fiscales supplémentaires, donc impossible d'exclure un taux de 10% d'ici la fin de l'année.
C'est insoutenable, et ça l'était déjà avant l'annonce de Moody's: c'est surement la raison qui fait se rendre les taux depuis 5 semaines.
Le '30 ans' prend +2Pts à 4,16% (après 5,0300% en séance, pire niveau depuis 18 ans), un '10 ans' qui se tend de +2Pts à 4,4540% et un '2 ans' flirtant avec 4,00% (3,98% ce soir).
=
'Nous entendrons plusieurs membres du FOMC cette semaine', souligne en outre Bank of America, qui toutefois, ne s'attend pas à un changement majeur de ton par rapport au récent discours de la Fed.
'La plupart des intervenants mettront probablement l'accent sur la patience, soulignant l'incertitude à venir et l'importance d'examiner l'ensemble des politiques, et pas seulement les droits de douane', pronostique-t-il.