Wall-Street: déluge de records pour parachever l'envol du T2
information fournie par Cercle Finance 27/06/2025 à 22:59

(CercleFinance.com) - Les habillages de bilans ont fait merveille ce vendredi 27/06 et comme cela semblait écrit dès jeudi soir, 2 indices sur 3 ont battu, sinon pulvérisé des records absolus, avec à chaque fois des doublés 'intraday clôture'.

Le S&P500 gagne 0,52% à 6.173 (record à 6.195), le Nasdaq Composite affiche également +0,52% (à 20.273 contre 20.300 au plus haut), le Nasdaq-100 prend 0,4% à 22.534 (après 22.600 au plus haut, pour son 4ème record consécutif) et le Dow Jones prend +1% à 43.820 (43.966 au plus haut).

Pour ceux qui espéraient un rattrapage des 'small caps', c'est raté, le Russell-2000 finit in-extremis dans le vert avec +0,02% à 2.172... ce qui démontre une fois de plus que les 'titans' siphonnent touts les capitaux investis.
Le 2ème trimestre s'achève lundi, sauf accident, le S&P500 engrangera un bon 10%, le Nasdaq +17%, le 'SOXX' (baromètre des semi-conducteurs) réalise l'exploit de s'envoler de +63% depuis le 7 avril, la plus forte hausse sectorielle de l'histoire de Wall Street en 10 semaines.

A noter que la hausse du Nasdaq a été quelque peu freinée par une brutale correction de -9,4% sur Palantir, ce qui n'a été que partiellement compensé par les +2,9% d'Amazon et d'Alphabet, Nvidia (+1,8%) inscrivant un nouveau record absolu vers 158,7$, pour une capitalisation de 3.783Mds$, le titre semble désormais bien placé pour être le 1er à atteindre le seuil des '4K'.

Si les indices US n'ont pas fini au plus haut, c'est aussi parce que Scott Bessent a laissé entendre que les négociations avec le Canada étaient dans l'impasse, sinon rompues.
Il laisse également la porte ouverte (ce sera à confirmer par Donald Trump) à une poursuite des négociations commerciales au-delà de la date butoir du 9 juillet.
C'est dans seulement 12 jours, la guerre Israël/Iran a quelque peu relégué les pourparlers sur les droits de douane au second plan.

Les dernières 48H étaient placées sous le signe du rebond de l'optimisme, les investisseurs étant rassurés par l'annonce d'un accord commercial entre Washington et Pékin
Interrogé jeudi soir sur Bloomberg TV, le secrétaire au Commerce états-unien, Howard Lutnick, a en effet fait savoir qu'une trêve commerciale avec la Chine avait été scellée, Pékin s'étant engagé à livrer comme convenu les terres rares cruciales pour l'industrie américaine, les Etats Unis ayant accepté de lever certaines restriction sur l'exportation de semi-conducteurs.

Ces propos laissent espérer la signature d'un accord plus général entre les deux pays, voire d'autres deals avec certains partenaires.

A cette perspective s'ajoute désormais l'espoir de trois baisses de taux aux Etats-Unis d'ici à la fin 2025, qui a poussé les indices new-yorkais à des niveaux très proches de leurs records historiques hier soir.

Les analystes saluent le retour d'un scénario en forme de 'goldilocks' - caractérisé par une croissance et une inflation modérées, idéales pour les marchés, alors que les tensions au Proche-Orient sont maintenant retombées.

Les chiffres des revenus et dépenses des ménages américains en mai ne recèlent pas de grosses surprise avec une hausse symbolique de 0,1% des dépenses et un indice des prix 'PCE' qui stagne à 2,3% (inflation brute) et qui augmente de 2,6% à 2,7% en mai, soit 0,1% de plus que prévu en donnée 'core' (en excluant l'énergie et l'alimentation, après +2,5% en avril).

La perspective de la nomination prochaine d'un nouveau patron plus 'accommodant' à la Fed a provoqué hier une petite détente du côté de l'obligataire avec un papier américain à dix ans qui revenait en direction de 4,25%... avant de reprendre +2,3Pt sur le '10 ans' (4,273%) et +2Pts sur le '30 ans' (à 4,835%).