Vivendi : les actionnaires plébiscitent le projet de scission
information fournie par AOF 09/12/2024 à 17:06

(AOF) - Vivendi , propriété de Vincent Bolloré, avance de 1,65% à 8,89 euros alors que les actionnaires du conglomérat, réunis en AG à Paris ce lundi après-midi, ont approuvé à plus de 97% la scission du groupe en quatre entités cotées. Les premières cotations de Canal + (à Londres), de Havas (à Amsterdam) et de Hachette Group (Paris) auront lieu lundi 16 décembre. "Ce résultat sans appel vient confirmer l’adhésion forte de nos actionnaires à cette opération transformative", s'est félicité Yannick Bolloré, président de Vivendi.

Le 13 décembre (inclus) sera la date-limite à laquelle les investisseurs souhaitant participer à la scission devront avoir acquis des actions Vivendi. Le règlement-livraison des actions Canal+, Havas NV et Louis Hachette Group sur les comptes des actionnaires de Vivendi (ayant droit à participer à la scission) interviendra le 18 décembre 2024.

Le 15 janvier 2025 est la date-limite de paiement des prélèvements sociaux et/ou du prélèvement non libératoire ou de la retenue à la source exigibles.

Selon les estimations de JP Morgan, Canal+ devrait être valorisé 6 milliards d'euros, Havas 2,5 milliards d'euros et Louis Hachette 2,2 milliards d'euros.

Avant cette échéance tant attendue du 9 décembre, des divisions s'étaient faites entendre. Deux investisseurs minoritaires, CIAM et Phitrust, avaient ainsi exhorté les actionnaires à voter contre le plan.

Réagissant à l'approbation massive des actionnaires, CIAM a pris acte des résultats mais continue toujours de maintenir ses positions, considérant que "cette scission va contre les intérêts des actionnaires minoritaires et contre les intérêts de la place de Paris".

CIAM : "Les actionnaires méritaient beaucoup mieux"

Avant de poursuivre : "Les actionnaires de Vivendi méritaient beaucoup mieux. Ils n'ont pas eu le choix. Les nouvelles entités cotées issues de la scission ne devraient pas fournir un prix équitable parce que les places de cotation n'ont pas été choisies pour optimiser leur valorisation mais pour contourner la réglementation française en matière d'offre publique".

CIAM est engagé dans deux procédures juridiques. Un recours contre la décision de l'AMF selon laquelle il n'y avait pas de motifs pour mettre en œuvre une offre publique d'achat sur Vivendi, et une assignation pour l'annulation de cette scission qui contourne la loi sur les offres publiques d'achat obligatoires. "Ce vote n'est pas un aboutissement, il n'est qu'une étape dans notre combat pour la protection des droits des actionnaires minoritaires de Vivendi".