Vivendi : dernière ligne droite avant l'AG du 9 décembre sur le projet de scission
information fournie par AOF 06/12/2024 à 15:37

(AOF) - Vivendi , propriété de Vincent Bolloré, avance de 1,14% à 8,68 euros alors que l'assemblée générale du groupe de communication se réunira ce lundi 9 décembre pour entériner ou non le projet de scission. Celui-ci prévoit notamment la cotation de Canal+ sur le London Stock Exchange (avec maintien du siège social à Paris), la cotation et le transfert du siège social d'Havas à Amsterdam et la cotation de Louis Hachette Group sur le marché Euronext Growth à Paris. Leurs cotations en bourse seraient prévues à partir du 16 décembre.

Selon les estimations de JP Morgan, Canal+ devrait être valorisé 6 milliards d'euros, Havas 2,5 milliards d'euros et Louis Hachette 2,2 milliards d'euros.

Avant l'échéance attendue du 9 décembre, les divisions se font entendre. Deux investisseurs minoritaires, CIAM et Phitrust, ont exhorté les actionnaires à voter contre le plan.

Dernier événement en date, Vivendi a pris acte "avec satisfaction" de la décision du Tribunal de Commerce de Paris de rejeter la demande de CIAM Luxembourg, fonds détenant 0,025 % de son capital, d'ajourner l'AG. "Vivendi se réjouit que la démocratie actionnariale puisse s'exprimer et donne rendez-vous à ses actionnaires à l'assemblée qui se tiendra le 9 décembre 2024 à 15h aux Folies Bergère à Paris", précise un communiqué du groupe de communication".

CIAM s'est fendu d'un communiqué pour réagir à cette décision judiciaire. "CIAM prend acte de la décision du tribunal de commerce de Paris (...). CIAM s'étonne une fois de plus de lire que Vivendi se fait fort de parler de démocratie actionnariale quand on sait que son actionnaire principal, le groupe Bolloré, contrôle de fait les votes en assemblée générale au vu des derniers votes constatés et que la mise en œuvre du projet de scission, sous couvert d'un objectif vertueux, ne sert que les intérêts de son actionnaire de contrôle".

Une majorité des deux tiers est requise pour approuver la scission.

La holding de la famille Bolloré devrait détenir 31% de chacune des trois entités issues de la scission.