Vingt-cinq morts dans une série d'attaques au Mali information fournie par Reuters 13/10/2020 à 18:16
(Bilan actualisé, témoignage, précisions)
BAMAKO, 13 octobre (Reuters) - Vingt-cinq personnes dont 13 militaires ont trouvé la mort ces dernières heures lors d'une série d'attaques dans le centre du Mali imputées à des extrémistes islamistes, rapportent l'armée et les autorités locales mardi.
Ces violences sont les plus meurtrières depuis la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août dernier et la mise en place d'un conseil de transition. Elles surviennent quelques jours après la libération, selon des sources au sein des services de sécurité maliens, de dizaines de combattants djihadistes en échange de celle de plusieurs otages dont la Française Sophie Pétronin.
Le poste militaire de Sokoura, dans la région de Mopti, a été la cible d'une première attaque dans la nuit de lundi à mardi, qui a fait neuf morts et des blessés dans les rangs de l'armée.
Des renforts envoyés sur place ont ensuite été pris dans une embuscade qui a coûté la vie à trois militaires, selon l'armée, qui affirme avoir tué neuf "terroristes" et détruit deux de leurs véhicules.
Une troisième attaque a visé un camion une quarantaine de minutes plus tard près de la ville de Bandiagara et coûté la vie à douze commerçants et un soldat, selon le maire de la ville de Bankass, où se rendait le véhicule.
Sur la base de Sokoura, un témoin a dit avoir vu neuf dépouilles et aidé à transporter 20 blessés dans des dispensaires des environs.
Les assaillants ont pris tous les véhicules ou incendié ceux qu'ils ne pouvaient pas emporter et le camp a été réduit en cendres, a-t-il ajouté en souhaitant rester anonyme.
(Tiemoko Diallo, version française Bertrand Boucey et Jean-Stéphane Brosse)