Veolia: une usine pour réutiliser les eaux usées d'un complexe pétrochimique en Arabie saoudite
information fournie par Boursorama avec AFP 15/09/2025 à 09:58

( AFP / ERIC PIERMONT )

Veolia va construire une usine pour réutiliser les eaux usées du complexe de Jubail, en Arabie saoudite, pour le compte de Satorp, une des plus grandes plateformes de raffinage et de pétrochimie au monde, détenue par Saudi Aramco et TotalEnergies, a annoncé le groupe lundi.

Dans un consortium comprenant les sociétés saoudiennes Marafiq et Lamar, le groupe français a signé un accord avec la Satorp pour "la construction, l'exploitation et la maintenance de la plus grande usine de réutilisation des eaux usées industrielles du Moyen-Orient, d'une capacité annuelle d'environ 8,8 millions de m3", a indiqué Veolia.

Ce contrat, qui représente plus de 800 millions de dollars (environ 680 millions d'euros aux taux actuels) pour Veolia, doit permettre le recyclage de tous les effluents pétrochimiques du complexe industriel. Quant à l'eau qui sera récupérée, elle sera également "réutilisée pour les process industriels de la raffinerie", a expliqué à l'AFP la directrice générale de Veolia, Estelle Brachalianoff.

Le contrat comprend la construction d'une usine de réutilisation d'eau pour 500 millions de dollars, par Veolia et Orascom pour les travaux de génie civil, ainsi qu'un contrat d'exploitation et de maintenance d'une durée de 30 ans, qui devrait débuter en 2028, a indiqué le groupe.

Les effluents industriels qui seront traités par Veolia sont le résultat de traitements effectués dans des stations d'épuration industrielles déjà existantes sur le complexe.

Habituellement, "ce sont de toutes petites quantités" qui pourraient finir dans un site de stockage de déchets dangereux, mais le site est "tellement grand que ça fait d'énormes volumes", a expliqué Estelle Brachlianoff, selon qui il s'agira de la plus grosse usine du genre.

Pour traiter ces effluents liquides, "particulièrement difficiles", Veolia va combiner plusieurs technologies, avec notamment de l'oxydation, des bactéries, de la filtration avec des membranes et enfin un système de déminéralisation, a indiqué Estelle Brachlianoff.

Outre les volumes à traiter, la situation géographique du site, dans une région très sèche, a également motivé ce projet. Les raffineries de la plateforme industrielle utilisent d'ailleurs "globalement de l'eau de mer dessalée", a indiqué Estelle Brachlianoff.

Veolia, implanté depuis une quinzaine d'années sur le complexe, y a d'ailleurs construit deux usines de dessalement d'eau de mer.