Vallourec négocie la cession de Serimax
information fournie par AOF 14/04/2025 à 08:39

(AOF) - Vallourec est entré en négociations exclusives avec Aldebaran, un fonds institutionnel français, pour la vente de Serimax, filiale spécialisée dans les solutions de soudage mécanique, sur la base d’une valeur d’entreprise de 79 millions d’euros, dont un complément de prix de 7 millions d'euros. Rentable, Serimax a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 105 millions d’euros en 2024.

Commentant cette opération, Philippe Guillemot, PDG de Vallourec, a déclaré " Avec cette cession, Vallourec poursuit son processus d'optimisation de son capital investi et son recentrage sur ses solutions tubulaires sans soudure haut de gamme. "

La cession devrait être finalisée au cours des prochains mois, sous réserve de la consultation des instances représentatives du personnel et de la satisfaction de conditions suspensives usuelles, dont l'obtention des approbations réglementaires requises.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points-clés

- Co-leader mondial, avec Tenaris, du marché des tubes en acier sans soudure (12 % de parts de marché) et leader mondial des solutions tubulaires premium ;

- Chiffre d’affaires de 3,4 Mds€, généré à 95 % par les tubes, avec un positionnement fort dans le secteur pétrole-gaz (73 %), devant l’industrie ;

- Nouveau modèle économique en 2 piliers : regroupement des capacités de production dans les 2 Amérique, et en Asie et plan de transformation vers une meilleure compétitivité ;

- Capital avec une présence forte d’ArcelorMittal, actionnaire de référence avec 28,40 % depuis avril 2024, les salariés étant 2 ème actionnaire (3,3 %) et Philippe Guillemot président-directeur général du conseil de 9 administrateurs.

- Bilan assaini avec des capitaux propres de 1,7 Md€ et, à fin juin, des disponibilités de 1,5 Md€ face à 868 M€ de dette nette.

Enjeux

- Stratégie « New Vallourec » :

- transfert des sites de production en Amérique du nord, du sud et en Asie et contrôle total de leur propriété, 5 usines seulement étant maintenues en Europe, dont 4 en France,

- amélioration de 230 M€ par an du bénéfice d’exploitation,

- désendettement total en 2025 ;

- Stratégie d’innovation soutenue par 5 centres de R&D visant à capitaliser sur l’avantage technologique (connexions filetées VAM®) et les solutions digitales diffusées auprès des clients via la plateforme Smartengo Vallourec.smart :

- services et solutions : solutions pour le stockage d’énergie et sa mobilité. regroupées sous le nom de Vallourec New Energies et solutions digitales au sein du département VAM DATA,

- marché industrie : allégement des structures des câbles,

- pétrole et gaz : solutions de réduction du coût total de possession ou TCO,

- nouvelles énergies : solutions pour géothermie, transport et stockage de CO2 et d’hydrogène avec pour objectif une contribution de 10 à 15 % au résultat opérationnel ;

- Stratégie environnementale en 2 étapes ;

- 2030 : réduction de 30 % vs 2021 des émissions de CO2 pour les scopes 1,2 et 3 upstream

- 2035 : réduction de 35 % vs 2021 des émissions de CO2 pour les scopes 1,2 et 3 upstream ;

- Qualité productive des 3 sites industriels majeurs : Youngstone aux Etats-Unis d’où un avantage compétitif pour le groupe favorisé par la hausse des droits de douane sur l’acier, VSB au Brésil, et Tianda en Chine ;

- Maîtrise des approvisionnements via les mines de fer et les forêts, essentiellement brésiliennes pour la transformation de l’acier.

Défis

- Sensibilité aux cours du brut et du minerai de fer et à la parité euro vs real brésilien et dollar ;

- Réalisation des 2 projets d’extension de la mine de fer brésilienne, dont la finalisation est attendue en 2024 et 2027 ;

- Fort impact positif des hausses de prix sur la croissance du chiffre d’affaires ;

- Après un bond de 31 % des ventes et un doublement de la marge opérationnelle au 2nd semestre, objectifs 2023 d’une croissance du bénéfice d’exploitation entre 950 M€ et 1,1 Md€, d’un autofinancement libre positif et d’une réduction de de la dette ;

- Retour à la distribution de dividende en 2025, soit 85 à 100 % de la génération de cash.