USA-Les entreprises devront s'acquitter de $100.000 par an pour obtenir certains visas information fournie par Reuters 20/09/2025 à 05:16
par Aditya Soni, Kristina Cooke et Jeff Mason
SAN FRANCISCO/WASHINGTON, 19 septembre (Reuters) - L 'administration américaine a déclaré vendredi qu'elle demanderait aux entreprises de payer 100.000 dollars (85.164 euros) par an pour obtenir certains visas, ce qui devrait notamment affecter le secteur de la technologie.
Les visas ciblés par l'administration du président Donald Trump permettent à des employeurs américains de recruter temporairement des travailleurs étrangers dans des professions spécialisées (visas H1-B).
Les entreprises du secteur de la technologie recrutent notamment de la main d'oeuvre en Inde et en Chine. L'an dernier, 71% des travailleurs ayant obtenu un visa H1-B étaient originaires d'Inde, loin devant les travailleurs venant de Chine (11,7%), montrent des données du gouvernement américain.
"Si vous allez former quelqu'un, vous allez former l'une des personnes récemment diplômées de l'une des meilleures universités de notre pays. Formez des Américains. Arrêtez de faire venir des gens pour voler nos emplois", a déclaré le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick.
Selon Howard Lutnick, le visa - qui sera valable pour une durée de trois ans - coûtera 100.000 dollars par an. Le secrétaire au Commerce a toutefois précisé que les détails étaient "encore à l'étude".
Au cours des six premiers mois de l'années, Amazon.com
AMZN.O et sa division d'informatique dématérialisée ("cloud") Amazon Web Services (AWS) ont vu plus de 12.000 visas H1-B être approuvés. Microsoft MSFT.O et Meta Platforms META.O ont quant à eux vu 5.000 de ces visas chacun leur être accordé.
Howard Lutnick a dit vendredi que "toutes les grandes entreprises sont d'accord" pour payer 100.000 dollars par an pour des visas H1-B.
"Nous leur avons parlé", a-t-il affirmé.
Le décret signé vendredi par Donald Trump pourrait représenter des millions de dollars de coûts pour les entreprises, ce qui pourrait particulièrement affecter les petites entreprises technologiques et les start-ups.
(Avec les rédactions de Reuters; version française Camille Raynaud)