NEW YORK, 11 avril (Reuters) - La Bourse de New York a fini
en baisse modérée mardi, les investisseurs observant d'un oeil
inquiet la montée des tensions géopolitiques.
L'indice Dow Jones .DJI a cédé 0,03%, soit 6,41 points, à
20.651,61. Le S&P-500 .SPX , plus large, a perdu 3,36 points,
soit 0,14%, à 2.353,80. Le Nasdaq Composite .IXIC a reculé de
son côté de 14,15 points (-0,24%) à 5.866,77.
Le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, s'est rendu
mardi à Moscou porteur d'un message commun des puissances du G7
et de leurs alliés au Proche-Orient dénonçant avec force le
soutien de la Russie au régime du président syrien, Bachar al
Assad.
Alors que Donald Trump semble finalement vouloir endosser le
costume de leader du monde occidental traditionnellement dévolu
au président américain, Rex Tillerson a encore haussé le ton
contre Damas et Moscou à l'issue de la réunion des ministres des
Affaires étrangères du G7, à Lucques en Toscane.
De leur côté, les médias nord-coréens ont mis en garde mardi
les Etats-Unis contre une attaque nucléaire, qui disent-ils
serait déclenchée au moindre signe laissant croire que
Washington cherche à mener une frappe préventive contre la Corée
du Nord.
L'indice de volatilité VIX du CBOE .VIX , également
surnommé "l'indice de la peur" de Wall Street, a atteint un pic
de cinq mois tandis que les cours de l'or XAU= , valeur refuge
traditionnelle, ont bondi de 1,4% pour se traiter à un plus haut
depuis novembre.
Cette semaine écourtée - Wall Street sera fermée pour cause
de Vendredi Saint - verra le coup d'envoi, avec les banques,
d'une nouvelle saison des résultats, ce qui explique une forme
d'attentisme des acteurs du marché.
"Pendant qu'on attend les résultats, on lit les
développements géopolitiques, ce qui rend tout le monde un peu
plus tendu", a dit Mark Kepner, directeur général chez Themis
Trading.
Du côté des valeurs individuelles, le titre United
Continental UAL.N a terminé sur une baisse de 1,13% à 70,71
dollars, sous le coup du scandale provoqué par les images de
l'évacuation forcée d'un passager d'un vol de la compagnie.
Les déboires de United profitent à American Airlines
AAL.O , dont l'action a gagné 3,80% à 43,93 dollars, inscrivant
la plus forte hausse du S&P 500.
Cette progression s'explique également par la révision à la
hausse par le premier transporteur aérien américain de sa
prévision de revenus unitaires.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français)