BOSTON/FRANCFORT, 28 août (Reuters) - La tempête tropicale
Harvey qui sévit depuis vendredi sur Houston et les côtes du
Texas a pesé lundi sur le secteur de l'assurance à Wall Street,
où les analystes financiers pensent que les pertes assurées
liées à la catastrophe pourraient atteindre 20 milliards de
dollars (16,7 milliards d'euros).
Si un tel montant est avéré, il s'agirait de l'une des
tempêtes les plus coûteuses de l'histoire pour les assureurs
américains.
"A ce stade, notre estimation est qu'Harvey pourrait se
traduire par des pertes assurées allant de 10 à 20 milliards de
dollars, ce qui en ferait l'une des 10 plus tempêtes les plus
coûteuses de l'histoire des Etats-Unis", estime Sarah DeWitt,
analyste chez JP Morgan.
Les inondations d'ampleur historique qui dévastent Houston
et sa région ont fait au moins sept morts et risquent de
s'aggraver au cours des prochains jours en raison des pluies
torrentielles que continue de déverser Harvey sur le sud-est du
Texas.
Les dégâts provoqués par les inondations ne sont pas
couverts par les contrats d'assurance-habitation ordinaires et
sont pris en charge par l'Etat fédéral américain.
En revanche, les dégâts induits par des inondations subis
par les entreprises sont inclus dans les contrats d'assurances,
poursuit Sarah DeWitt, notant que cela pourrait entraîner des
"pertes conséquentes pour les réassureurs et les assureurs".
Les estimations de JP Morgan et d'autres sont actuellement
bien en-deçà des pertes assurées de 75 milliards d'euros
provoqués par l'ouragan Katrina en 2005 à la Nouvelle-Orléans.
Mais elles sont susceptibles d'être revues à la hausse.
Le réassureur suisse Swiss Re SRENH.S a de son côté dit
qu'il était trop tôt pour mesurer le plein impact de Harvey.
Travelers TRV.N , numéro un de l'assurance-habitation aux
Etats-Unis, a perdu 2,56%, subissant la plus forte baisse du Dow
Jones .DJI qui est lui-même resté inchangé. Le titre Allstate
ALL.N , le numéro deux, a cédé 1,49%. L'action de Progressive
PGR.N , un important assureur automobile aux Texas, a pour sa
part reculé de 2,25%.
(Tim McLaughlin et Tom Sims, Benoit Van Overstraeten pour le
service français, édité par Nicolas Delame)