Unibail-Rodamco-Westfield : la pression ne faiblit pas

La foncière qui cherche à se retirer des Etats-Unis a réussi une belle vente. Mais il lui faut accélérer pour regagner la confiance des marchés.

La vente de sa participation dans un centre commercial géant (mall) à Santa Anita en Californie pour 537,5 millions de dollars a été bien accueillie par les marchés.

«Cette opération a prouvé que l’immobilier commercial attirait de nouveau malgré un contexte de hausse des taux défavorable», a commenté Stephan Dubosq, analyste chez Kirao AM. Ce faisant, Unibail-Rodamco-Westfield profite de la force du dollar.

La foncière a lancé il y a deux ans une grande revue de ses actifs sous la pression de l'homme d'affaires Xavier Niel, qui détient plus de 27% du capital et qui s'est allié à Léon Bressler, l'ancien PDG de 1992 à 2006, à présent président du conseil de surveillance.

Promu président du directoire en janvier 2021, Jean-Marie Tritant se félicitait fin juillet d'avoir signé ou finalisé la cession de 80% du programme de cessions d’actifs européens d'un montant total de 4 milliards d’euros.

Mais près de 11,5 milliards d'actifs commerciaux restent à céder aux États-Unis d'ici fin 2023. Soit près de 20% du patrimoine total de la foncière, estimé à 55 milliards d'euros.

La société, qui a renoncé depuis 2020 à toute distribution de dividendes, doit accélérer le rythme des cessions pour alléger sa dette (21,6 milliards d’euros en normes IFRS, soit un taux d'endettement de 42% à fin