Unibail/Klépierre : le temps de la disgrâce

information fournie par Le Revenu 06/08/2020 à 16:50

Frappées de plein fouet par la crise sanitaire, les foncières sont sanctionnées en Bourse.(© A. Potignon / Unibail)

Les foncières d'immobilier commercial souffrent en Bourse. Les comptes semestriels ont été décevants. Il est toutefois possible de compléter la position sur l'un de ces deux groupes en plein désarroi.

La tentative de reprise boursière des deux leaders européens de l'immobilier commercial, à la fin du printemps, a fait long feu.

Avec des cours en baisse de 69% et 55,7% depuis le début de l'année, Unibail-Rodamco-Westfield et Klépierre tutoient leur plus-bas historique.

Pis, la publication de comptes semestriels plus dégradés que prévu, combinée à l'absence de perspectives pour la suite de l'année, laisse augurer des mauvaises nouvelles malgré les discours volontaristes.

Une mauvaise passe qui dure

Unibail-Rodamco-Westfield a vu son résultat net récurrent plonger de 27,7% au 30 juin, à 667 millions d'euros (-28%, à 4,65 euros, pour le bénéfice net par action).

Klépierre résiste avec un repli plus limité du cash-flow net courant à 392,1 millions (-4,3%). Mieux, la réduction de près de 10 millions du nombre d'actions en circulation lui permet de limiter le repli par titre à 1,2 %, soit 1,37 euro par action.

La mauvaise passe n'est pas terminée. Loyers sous pression, faillite de locataires, moindres fréquentations, portefeuille de projets revu en baisse et valeurs du patrimoine en repli : tout se conjugue pour remettre en cause le statut de valeur défensive des foncières.

Si, à long terme, leurs plus grands centres commerciaux devraient rester des pièces maitresses dans la distribution de détail,