Une semaine sur les marchés : le recap du 9 au 13 juin information fournie par Boursorama 13/06/2025 à 09:06
Lundi 9 juin
CAC 40 : -0,17% à 7.791,47 points et 2,4 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en léger recul, sans entrain en ce lundi de pentecôte, attendant l'issue de la nouvelle série de discussions commerciales entre les deux premières puissances économiques du monde, les États-Unis et la Chine.
Outre-Atlantique, les marchés étaient mieux orientés, mais sans vraiment beaucoup plus de conviction. L'indice Dow Jones .DJI est resté stable à 42.761,76 points. Le S&P 500 a grappillé 0,09% à 6.005,88 points. Hausse un peu plus franche pour le Nasdaq Composite qui gagne 0,31% à 19.591,237 points. Côté valeurs, Amazon AMZN.O a pris 1,68% et Alphabet GOOGL.O , maison mère de Google, a avancé de 1,59%.
Valeurs en vue
L'Oréal a annoncé avoir signé un accord en vue de l'acquisition d'une participation majoritaire au capital de la marque britannique de soins de la peau Medik8. Le montant de l'accord n'a pas été divulgué. Selon une source au fait des discussions, la transaction valoriserait Medik8 à environ un milliard d'euros. Interrogée par Reuters, une porte-parole de l'Oréal a déclaré que le groupe ne communiquait pas sur le montant de l'opération. Les dirigeants de L'Oréal, qui cherchent à renforcer la croissance du groupe, ont déclaré cette année qu'ils poursuivaient leurs acquisitions. L'entreprise a racheté la marque sud-coréenne de soins de la peau Dr.G en décembre et a confirmé en février une prise de participation minoritaire dans la société omanaise de parfums de luxe Amouage.
Mardi 10 juin
CAC 40 : +0,17% à 7.804,33 points et 3,6 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en légère hausse, attentiste avant l'issue des discussions entre Pékin et Washington sur les droits de douane. Les discussions entre les deux puissances se tiennent à Londres depuis lundi, dans l'objectif de consolider la trêve fragile arrachée il y a un mois à Genève, Washington semblant envoyer des signaux encourageants sur leur issue.
Même ambiance à Wall Street : l'indice Dow Jones a gagné 0,25% à 42.866,87 points, le S&P 500, a pris 0,55% à 6.038,81 points et le Nasdaq Composite a avancé de 0,63% à 19.714,99 points. Les investisseurs anticipent que l'administration Trump va sceller des accords commerciaux pour réduire les multiples droits de douane annoncés par le chef de la Maison blanche depuis son retour au pouvoir en janvier dernier. côté valeurs, Insmed a bondi de près de 29% après avoir fait part de résultats positifs de son traitement expérimental contre l'hypertension artérielle lors d'une étude de phase intermédiaire.
Valeur en vue
Porté par les espoirs d'une amélioration des relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, Stellantis a bondi de 5,11% à 9,17 euros. On a appris également par un porte-parole du groupe que son nouveau directeur général Antonio Filosa sera basé aux Etats-Unis alors que son prédécesseur Carlos Tavares l'était en Europe.
L'Italien de 52 ans, désigné le 28 mai à la tête du quatrième groupe automobile mondial, restera basé à Détroit (Michigan), d'où il dirigeait le groupe pour le continent américain, a indiqué Stellantis, confirmant une information des Echos. Il sera d'ailleurs payé en dollars, avec un salaire de base annuel de 1,8 million de dollars (1,6 million d'euros), assorti de nombreux bonus. Ce changement est hautement symbolique pour Stellantis, groupe créé en 2021 avec la fusion du français PSA (Peugeot, Citroën, Opel) et de l'italo-américain Fiat-Chrysler.
L'Europe représente le premier marché du groupe en volume, mais il réalise l'essentiel de ses bénéfices en Amérique du nord, où des difficultés en 2024 ont précipité la chute de M. Tavares.
Mercredi 11 juin
CAC 40 : -0,36% à 7.775,90 points et 3,8 milliards d'euros
La séance
Le CAC 40 finit dans le rouge à l'issue d'une séance hésitante en dépit des chiffres rassurants concernant l'inflation américaine. Aux Etats-Unis, en mai, les prix à la consommation ont progressé de 2,4% sur un an, contre 2,3% en avril, selon l'indice CPI publié par le ministère du Travail et sur lequel sont indexées les retraites américaines. D'un mois sur l'autre, l'indice CPI a ralenti à 0,1% en mai (contre 0,2% en avril), tiré vers le bas par le recul des prix de l'énergie.
Par ailleurs, le président américain s'est félicité d'un accord de principe trouvé entre Washington et Pékin dans la nuit à Londres et qui devrait permettre la fourniture de terres rares chinoises aux Etats-Unis.
Les marchés américains ont également clôturé en léger repli, dans un contexte de préoccupations à propos des tensions au Proche-Orient. Wall Street a vu s'effacer les gains modestes enregistrés plus tôt dans la séance quand Reuters a rapporté, citant des sources informées, que les Etats-Unis se préparaient à évacuer partiellement leur ambassade en Irak du fait de risques sécuritaires accrus dans la région. L'Iran a prévenu dans la journée qu'il mènerait des frappes contre les bases américaines au Proche-Orient si les discussions sur le nucléaire iranien entre Téhéran et Washington venaient à échouer et que les Etats-Unis décidaient de bombarder l'Iran.
Valeur en vue
Fnac Darty a agité la Bourse ! Le distributeur de matériel électroménager et d'électronique a grimpé de 7,8% après avoir dévoilé son plan stratégique pour les cinq prochaines années, avec pour objectif d'accélérer dans la vente de services, tout en ouvrant quelque 150 magasins en Europe. Baptisé "Beyond everyday" pour 2030, ce dernier prévoit également que le groupe devrait atteindre une marge opérationnelle de plus de 3% à cet horizon. Fnac Darty vise aussi un cash-flow libre opérationnel cumulé sur la période 2025-2030 de plus de 1,2 milliard d'euros et attend améliorer sa politique de dividende avec un taux de distribution porté de 30% à 40% et un dividende par action minimum d'un euro par an. Il pourra également réaliser des opérations de M&A ou verser un dividende spécial si ses résultats le permettent, est-il ajouté dans un communiqué.
Jeudi 12 juin
CAC 40 : -0,14% à 7.765,11 points et 3,4 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a fini la séance sans élan jeudi, oscillant entre de nouvelles menaces douanières de Donald Trump, et un indicateur d'inflation rassurant aux États-Unis, alimentant l'espoir d'une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). Les investisseurs ont dû digérer un énième coup de semonce du président américain dans les actuelles négociations entre les États-Unis et leurs partenaires commerciaux. Donald Trump a annoncé mercredi soir son intention d'envoyer d'ici deux semaines des lettres à certains pays, pour leur annoncer des droits de douane qui leur seront imposés unilatéralement, faute d'accord à ce stade. Ces lettres présenteront "un accord à prendre ou à laisser" et seront envoyées "dans une semaine et demie, deux semaines", a-t-il précisé mentionnant "plus de 150 pays".
La Bourse de New York a, ele, fini en hauss alors que les prévisions solides communiquées par Oracle ont nourri l'enthousiasme autour de l'intelligence artificielle (IA), reléguant au second plan les préoccupations à propos des tensions au Proche-Orient et compensant le repli de Boeing. L'indice Dow Jones a gagné 0,24% à 42.967,62 points. Le S&P 500, plus large, a pris 0,38% à 6.045,26 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,24% à 19.662,49 points.
Oracle a bondi de 13,3%, s'établissant à un niveau record, après avoir relevé sa prévision de chiffre d'affaires annuel en citant la forte demande pour ses services liés à l'IA.
Boeing a cédé près de 5% après qu'un appareil 787-8 Dreamliner opéré par Air India s'est écrasé quelques minutes après son décollage d'Ahmedabad, dans l'ouest de l'Inde, tuant plus de 240 personnes selon le dernier bilan des autorités.
Par ailleurs, comme la veille, les signes de tensions exacerbées au Proche-Orient ont pesé sur les marchés. Donald Trump a déclaré mercredi que des membres du personnel américain quittaient la région car elle pourrait devenir un "endroit dangereux", sur fond de préoccupations qu'un potentiel échec des négociations entre Washington et Téhéran sur le nucléaire iranien donne lieu à un conflit.
Alors qu'un nouveau cycle de discussions entre hauts représentants américains et iraniens est prévu dimanche, Téhéran a prévenu qu'il frapperait des bases américaines au Proche-Orient si les Etats-Unis venaient à bombarder l'Iran, comme l'a menacé Donald Trump à plusieurs reprises en cas d'impasse dans les pourparlers.
Valeur en vue
Clariane (ex-Korian) a signé une belle progression alors que le groupe de maisons de retraite privées va céder son réseau d'agences d'aide à domicile Petits-fils à une filiale du Crédit Agricole. Si elle se réalise comme prévu, cette acquisition permettra à Crédit Agricole Santé et Territoires, filiale de la banque française, de devenir "le premier acteur du service aux séniors à domicile en France", indique Crédit Agricole.
Selon les termes de l'accord, Petits-fils serait cédé "pour un montant de 345 millions d'euros en valeur d'entreprise", précise Crédit Agricole. Cette cession entre dans le cadre du programme de cessions d'actifs entrepris par Clariane annoncé fin 2023, pour retrouver sa stabilité financière. Petits-fils possède un réseau qui compte 292 agences en franchise, qui ont accompagné en 2024 quelque 39.000 personnes, détaille Clariane dans son communiqué. Sa contribution au chiffre d'affaires était de 56 millions d'euros en 2024.
Vendredi 13 juin
CAC 40 : -
La séance
Les principales Bourses européennes reculent en début de séance, l'escalade militaire au Moyen-Orient ayant déclenché une fuite vers les valeurs refuge et fait grimper en flèche les prix du pétrole.
À Paris, le CAC 40 .FCHI perd 1,29% à 7.665,18 points vers 07h08 GMT. A Francfort, le Dax .GDAXI recule de 1,45% et à Londres, le FTSE 100 .FTSE cède 0,58%.
L'indice EuroStoxx 50 .STOXX50E est en baisse de 1,55%, le FTSEurofirst 300 .FTEU3 perd 1,10% et le Stoxx 600 .STOXX de abandonne 1,09%.
Israël a déclaré avoir frappé vendredi des sites nucléaires, des usines de missiles balistiques et des commandants militaires iraniens dans le cadre d'une opération visant à empêcher Téhéran de développer une arme atomique, une action que le guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a juré de venger.
Les tensions dans une région pétrolière clé entraînent également une flambée des prix du brut, alors que les marchés évaluent les risques pesant sur détroit d'Ormuz, une artère clé pour le marché.
Valeur en vue
TotalEnergies TTEF.PA est en tête du CAC 40 avec un gain de 2,3%, aidé, comme le reste du secteur pétrolier, par la hausse des prix du brut.
Laurent Grassin, avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF