Une semaine sur les marchés : le recap du 3 au 7 novembre information fournie par Boursorama 07/11/2025 à 09:30
Lundi 3 novembre
CAC 40 : -0,14% à 8.109,79 points et 2,8 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a commencé la semaine en timide baisse alors que la plupart des résultats d'entreprises ont désormais été publiés et que les décisions de la Fed et de la BCE sont tombées la semaine dernière.
Les indices américains ont, eux, fini en ordre dispersé : le Dow Jones a cédé 0,48%, à 47.336,68 points, le S&P 500 a pris 0,17%. Le Nasdaq Composite a, lui, gagné 0,46% à 23.834,723 points, porté par la tech, en particulier Amazon, qui a gagné 4% après avoir annoncé la fourniture à OpenAI des services d'informatique dématérialisée ("cloud") dans le cadre d'un accord pluriannuel de 38 milliards de dollars qui permettra au créateur de ChatGPT d'accéder à des centaines de milliers de processeurs graphiques Nvidia pour entraîner et exploiter ses modèles d'IA. L'action de Nvidia a dans le même temps progressé de 2,17% à la suite de déclarations de Donald Trump indiquant que les microprocesseurs les plus avancés du fabricant de puces d'IA seraient réservés aux entreprises américaines et n'alimenteraient pas la Chine, ni d'autres pays.
Alors que les données économiques officielles restent rares en raison du "shutdown", l'Institute for Supply Management et S&P Global ont cependant publié des indices des directeurs d'achat montrant que les usines américaines continuent de faire face à l'incertitude résultant de la politique de Donald Trump en matière de droits de douane. A noter aussi la chute de 14,6% de Kimberly-Clark après l'annonce du rachat du fabricant de Tylenol, Kenvue (+12,32%) pour plus de 40 milliards de dollars.
Valeurs en vue
GTT a grimpé de 8,7%. Vendredi, le groupe d'ingénierie navale a relevé ses prévisions. Il table désormais sur un chiffre d'affaires consolidé entre 790 et 820 millions d'euros, contre 750 à 800 millions d'euros précédemment. L'Ebitda consolidé est désormais attendu dans une fourchette de 530 à 550 millions, contre entre 490 à 540 millions précédemment. GTT a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de 599,6 millions sur les neuf premiers mois de l'année, après 464,7 millions l'année dernière, porté par la hausse du digital (+83,4%) et des constructions neuves (+30,2%) malgré le recul des électrolyseurs (-44,5%).
Mardi 4 novembre
CAC 40 : -0,52% à 8.067,53 points et 3,1 milliards d'euros échangés
La séance
La chute de la Bourse de Paris a été enrayée dans le courant de la matinée : le CAC 40 a quasiment effacé les deux tiers de ses pertes. Il lâchait 1,8% vers 7965 points et clôture en finalement à -0,5%. Malgré cette volatilité, les volumes restent limités avec 3,1 milliards d'euros échangés sur la journée. Le CAC 40 aligne sa 6e séance de repli consécutive et qu'une série baissière aussi négative n'avait plus été observée depuis juillet 2022. La séance a notamment été plombée par Edenred (-8,6% après ses résultats), STMicro (-2,9%) ou encore Stellantis et Renault (-2,5%).
C'était rouge aussi à la Bourse de New York : -0,53% pour le Dow Jones, -1,17% pour le S&P 500 et surtout -2,04% pour le Nasdaq Composite, à 23.348,637 points. Les trois principaux indices de Wall Street ont reculé après que les directeurs généraux de Morgan Stanley et Goldman Sachs ont averti que les marchés d'actions pourraient se diriger vers un repli, alimentant les inquiétudes liées aux valorisations élevées du secteur technologique. Coté valeurs, Palantir Technologies a reculé malgré avoir annoncé prévoir un chiffre d'affaires supérieur aux attentes. Uber était lui aussi à la baisse après avoir fait état mardi d'un bénéfice d'exploitation en-dessous des attentes au troisième trimestre. Spotify et Shopify ont tous deux terminé dans le rouge après la publication de leurs résultats du troisième trimestre.
Valeur en vue
Les investisseurs ont la dent dure avec le nouveau plan stratégique d'Edenred. Le titre a cédé 8,6% sur la journée. Le spécialiste des titres-restaurant a dévoilé ses objectifs financiers à l'occasion d'une journée des investisseurs. Il dit anticiper une croissance annuelle de son Ebitda comprise entre 2 et 4% en 2026 et entre 8 et 12% en 2027 et 2028, Edenred, qui a détaillé son plan stratégique "Amplify25-28", dit également prévoir un taux de conversion free-cash-flow/Ebitda supérieur à 65% sur chaque année couverte par le plan. "Nous confirmons ainsi notre ambition de viser plus de 5 milliards d'euros de revenus en 2030, une ambition à laquelle participeront les acquisitions que nous mènerons dans le respect de la plus stricte discipline financière", a déclaré dans un communiqué Bertrand Dumazy, le PDG du groupe.
Mercredi 5 novembre
CAC 40 : +0,08% à 8.074,23 points et 2,9 milliards d'euros échangés
La séance
In extremis. Après avoir longtemps évolué sous l'équilibre, la Bourse de Paris conclut la séance sur un gain plus que modeste de 0,08%, vigoureusement tractée par le secteur auto (+2,3% pour Renault, +1,8% pour Stellantis) mais aussi freinée par Edenred (-3,2%) et Thales (-2,8%), notamment. Bien qu'anecdotique, ce gain a le mérite de permettre à l'indice parisien d'interrompre une série de six séances consécutives de repli.
La progression est un peu plus franche à Wall Street mais sans excès. Le Dow Jones a pris 0,48%, 47.311,00 points. C4est +0,37% pour le S&P 500. Le Nasdaq Composite grimpe de 0,65% à 23.499,797 points. La publication de l'enquête du cabinet ADP sur l'emploi privé aux Etats-Unis montre un rebond des créations de postes en octobre, à 42.000, après le chiffre surprise de 29.000 destructions en septembre, de quoi également rassurer les investisseurs. L'indice ISM de l'activité des services aux Etats-Unis a lui montré une faiblesse de l'emploi en octobre, mais l'activité dans le secteur s'est redressée à 52,4 contre 50 le mois précédent, grâce à une solide hausse des nouvelles commandes.
Valeurs en vue
Bouygues a signé l'une des meileures performances du CAC 40 après sa publication. Le groupe a affiché un résultat net part du groupe de 675 millions d'euros au titre des 9 premiers mois 2025, grevé par la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises en France, sans laquelle il aurait augmenté de 7% à 735 millions. Son résultat opérationnel courant des activités (ROCA) a progressé de 5,5% à un peu plus de 1,81 million, une hausse portée par les métiers de la construction et Equans, et permettant une amélioration de sa marge des activités de 0,2 point à 4,3%. A 41,9 milliards, le chiffre d'affaires du conglomérat est resté quasi stable (+0,9% en données totales et +0,8% en organique), grâce notamment aux métiers de la construction et à la contribution sur 9 mois de La Poste Telecom. "Dans un environnement mondial très incertain", Bouygues confirme viser une légère croissance de son ROCA en 2025 et attend désormais un chiffre d'affaires proche de celui de l'année précédente, mais en légère croissance à changes constants.
Jeudi 6 novembre
CAC 40 : -1,36% à 7.964,77 points et 3,8 milliards d'euros
La séance
Retour dans le rouge et pas qu'un peu pour le CAC 40. L'indice a creusé ses pertes à la suite du repli du Nasdaq et du S&P 500 à New York où les investisseurs ont réagi notamment à un indicateur médiocre pour le marché de l'emploi américain. En période de shutdown, les statistiques d'organismes privés comme Challenger ont montré jeudi une faiblesse du marché du travail aux Etats-Unis, renforçant la perspective d'une nouvelle baisse des taux de la Fed d'ici la fin de l'année.
D'ailleurs, ça se termine aussi en baisse à Wall Street, l'indice Dow Jones a cédé 0,8%, le S&P 500 a perdu 1,12%. Le Nasdaq Composite a lui reculé de 1,90%. L'incertitude sur les valorisations des valeurs de la tech contribue à peser sur la tendance.Côté valeurs, Marvell Technology a bondi après que l'agence Bloomberg, citant des sources proches du dossier, a rapporté mercredi que SoftBank avait étudié cette année une possible acquisition du fabricant de puces américain.
Valeur en vue
Legrand LEGD.PA a cédé 12% après avoir fait état d'un chiffre d'affaires et d'une marge opérationnelle pour les neuf premiers mois de l'année inférieurs aux attentes des analystes, même si le groupe a confirmé ses objectifs annuels. Le chiffre d'affaires sur juillet-septembre est ressorti légèrement au-dessous des attentes, à 6,97 milliards d'euros, alors que les analystes tablaient sur 7,03 milliards dans un consensus fourni par l'entreprise. La marge opérationnelle ajustée avant acquisitions atteint 20,6% des ventes des neuf premiers mois, les analystes de RBC soulignant qu'elle se situe 80 points de base sous leur consensus. "Les marges du troisième trimestre ont été faibles, en particulier en Europe, tandis que les coûts financiers plus élevés que prévu de Legrand reflètent une activité de croissance organique soutenue et ne devraient pas baisser compte tenu de la récente acquisition d'Avtron", précise le courtier dans une note. Selon JPMorgan, la baisse du cours de Bourse s'explique ausi par le récent rallye de l'action Legrand, dont la valeur a pris 57,15% depuis le début de l'année. Legrand a également confirmé ses perspectives annuelles, après avoir relevé en juillet son objectif de chiffre d'affaires. Le groupe prévoit une croissance du chiffre d'affaires (hors change) comprise entre 10 et 12% pour l'exercice fiscal en cours, ainsi qu'une marge opérationnelle ajustée (après acquisitions) de 20,5% à 21%.
Vendredi 7 novembre
CAC 40 : -
La séance
Ouverture prudente des Bourses européennes et notamment du CAC 40 qui évolue proche de son point d'équilibre vers 9h30.
Valeurs en vue
Euronext
domine le CAC 40 en début de séance après avoir dévoiler un BNPA ajusté en léger repli de 3,4% à 1,68 euro au titre du 3e trimestre 2025, mais un EBITDA ajusté en croissance de 12,6% à 276,7 millions d'euros, soit une marge en amélioration de 1,2 point, à 63,2%. Cette amélioration reflète une progression des charges opérationnelles sous-jacentes hors D&A (+7,3% à 161,4 MEUR) plus faible que celle des revenus (+10,6%) qui ont atteint 438,1 millions, dont 60% de revenus non liés au volume. Euronext revendique ainsi son 6e trimestre consécutif de croissance à deux chiffres, "grâce à l'expansion des activités non liées aux volumes, à la résilience des revenus de négoce et de compensation et à la poursuite de la discipline en matière de coûts".
Le groupe de Bourses paneuropéen met aussi en avant une poursuite de sa trajectoire de désendettement, avec un ratio dette nette sur EBITDA ajusté ramené à 1,5 fois à fin septembre, contre 1,8 fois 3 mois auparavant.
Sur ces bases, Euronext annonce un programme de rachat d'actions d'un montant maximum de 250 millions (environ 2% du capital), programme qui débutera le 18 novembre et se terminera au plus tard le 31 mars 2026.
Laurent Grassin, avec Reuters, AFP, ZoneBourse et AOF