Une semaine sur les marchés : le récap du 15 au 19 décembre information fournie par Boursorama 19/12/2025 à 09:34
Lundi 15 décembre
CAC 40 : +0,7% à 8.14,88 points et 3,7 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en petite hausse, la prudence restant de mise à l'entame d'une semaine marquée notamment par la décision de la BCE sur les taux. De nouvelles prévisions économiques alimenteront la discussion sur la trajectoire monétaire future de la banque centrale.
A l'inverse, Wall Street a fini la journée en léger repli : l'indice Dow Jones a cédé 0,09%, à 48.416,56 points. Le Standard & Poor's 500 a perdu 0,16%, à 6.816,51 points et le Nasdaq Composite a reculé de 0,59%, à 23.057,413 points. Les investisseurs attendent de prendre connaissance cette semaine de nouvelles données économiques retardées par le "shutdown", notamment le rapport sur l'emploi de novembre et l'indice mensuel des prix à la consommation. Le S&P 500 et le Nasdaq ont enregistré vendredi leurs plus fortes baisses journalières en plus de trois semaines, sur fond d'inquiétudes liées à l'inflation et aux investissements dans l'IA financés par la dette.
Valeurs en vue
Le titre Sanofi a perdu 3,26% à 80,60 euros après que le géant pharmaceutique a communiqué sur l'échec d'un essai clinique sur le tolébrutinib, un traitement expérimental contre la sclérose en plaque, et le report d'une décision réglementaire d'autorisation aux Etats-Unis. "Les résultats de l'étude de phase 3 PERSEUS (...) ont montré que le tolébrutinib n'a pas atteint son critère d'évaluation principal de retarder le délai d'apparition de la progression confirmée du handicap composite" à "6 mois chez les participants atteints de sclérose en plaques primaire progressive (SEP-PP)", écrit le groupe dans un communiqué.
Mardi 16 décembre
CAC 40 : -0,23% à 8.106,16 points et 4 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a fini dans le rouge : les marchés ont digéré le baromètre PMI de la croissance de l'activité économique du secteur privé dans la zone euro, en recul à 51,9 points en décembre contre 52,8 points en novembre. Ces chiffres sont inférieurs aux attentes.
C'est une baisse également à Wall Street : l'indice Dow Jones a cédé 0,62%, à 48.114,26 points. Le S&P 500 a cédé 0,24% à 6.800,26 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,23% à 23.111,462 points. Les investisseurs ont notamment pu prendre connaissance du rapport mensuel sur l'emploi de novembre : les créations de poste ont ralenti, à 64.000 en novembre, soit mieux que les 45.000 anticipés. Le taux de chômage est remonté à 4,6%, un peu au-dessus des attente (4,5%). Des chiffres contrastés qui ne permettent pas vraiment de tirer une conclusion claire sur l'état de l'économie américaine. Un rapport publié par le département du Commerce a, quant à lui, montré que les ventes au détail avaient stagné en octobre aux Etats-Unis.
Valeur en vue
Pfizer PFE.N a reculé de 3,4% et son repli s'élève désormais à plus de 50% depuis 3 ans. Le fabricant de médicaments ne prévoit pas de renouer avec la croissance de son chiffre d'affaires avant 2029, alors qu'il s'efforce de développer de nouveaux médicaments à succès, y compris les traitements contre l'obésité qu'il a acquis dans le cadre de récentes transactions. Son pipeline n'a pas produit de médicament qui change la donne depuis qu'il a contribué au développement du vaccin COVID Comirnaty et produit le traitement COVID Paxlovid au début de la décennie. L'objectif de la société est d 'économiser plus de 7 milliards de dollars par an jusqu'en 2027 en essayant de contrôler les coûts. Pfizer s'attend à ce que le bénéfice ajusté par action pour 2026 se situe entre 2,80 et 3 dollars, ce qui est inférieur à l'estimation moyenne des analystes de 3,05 dollars par action, selon les données compilées par LSEG. Il prévoit des revenus pour l'année prochaine compris entre 59,5 et 62,5 milliards de dollars, contre des estimations de 61,59 milliards de dollars.
Mercredi 17 décembre
CAC 40 : -0,25% à 8.086,05 points et 3,5 milliars d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé à nouveau en léger recul. Le rendement de l'emprunt français à échéance dix ans a atteint 3,57%, contre 3,55% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, a terminé à 2,86%, contre 2,84%. Parmi les valeurs, Société Générale a avancé de 3,95% à 66,90 euros, après avoir bénéficié du relèvement de son objectif de cours par Bank of America. Cette dernière a également placé Société Générale dans sa liste des valeurs à suivre pour 2026.
La Bourse de New York a aussi fini dans le rouge, plombée par des inquiétudes renouvelées concernant le secteur de l'intelligence artificielle (IA) et ses niveaux de valorisation. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 1,81%. Le Dow Jones a perdu 0,47% et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 1,16%. L'enthousiasme autour de l'IA, qui a poussé la place américaine à des sommets ces deux dernières années, a été quelque peu entaché depuis la fin de l'été par les craintes autour des niveaux gigantesques de valorisation de certains titres. Plusieurs groupes ont été fortement sanctionnés ces derniers jours, dont le spécialiste des puces électroniques Broadcom (-4,48% à 326,02 dollars, mercredi) ou le géant de l'informatique à distance (cloud) Oracle (-5,41% à 178,45 dollars), les investisseurs craignant que les dépenses faramineuses de ces entreprises ne soient finalement pas rentables.
Valeurs en vue
DBV Technologies s'est envolé (+20,07%) alors que la biotech a annoncé que l'étude Vitesse, son essai clinique pivot de phase 3 évaluant l'innocuité et l'efficacité du patch Viaskin Peanut pour le traitement des enfants âgés de 4 à 7 ans allergiques à l'arachide, a atteint son critère d'évaluation principal. Selon la société biopharmaceutique de stade avancé, la limite inférieure de l'intervalle de confiance à 95 % (IC) à savoir la différence entre les taux de réponse des groupes actif et placebo est de 24,5%, dépassant ainsi le seuil prédéfini de 15%. Ainsi, 46,6% des enfants du groupe Viaskin Peanut ont atteint les critères de réponse au traitement après 12 mois de thérapie, par rapport à 14,8% des enfants du groupe placebo, ce qui dépasse le seuil prédéfini de 15%. L'étude Vitesse a recruté 654 enfants, dépassant ainsi sa cible initiale de 600 participants, dont 438 ont été randomisés dans le groupe actif et 216 dans le groupe placebo. "(...) Fort de ces données, j'ai hâte de déposer une demande de BLA auprès de la FDA, comme prévu, au cours du premier semestre 2026 ", a déclaré Daniel Tassé, directeur général de DBV Technologies.
Jeudi 18 décembre
CAC 40 : +0,8% à 8.150,64 points et 3,9 milliards d'euros échangés
La séance
Après avoir passé l'essentiel de la séance en légère hausse, le CAC 40 a accéléré en fin de journée pour finir sur une franche progression. C'était également jour de BCE et sans surprise, l'institution maintient son taux directeur "à l'unanimité", considère que sa politique monétaire est "bien positionnée" et ses membres n'ont discuté ni de baisses ultérieures, ni de resserrement en cas d'inflation. La BCE indique qu'elle surveille les effets des investissements dans l'IA, les conséquences d'une éventuelle paix en Ukraine et l'évolution du dollar, ds facteurs qui conduiront la BCE à faire évoluer sa politique monétaire en 2026".
La Bourse de New York a terminé en hausse, saluant le ralentissement inattendu de l'inflation en novembre aux Etats-Unis et les bons résultats trimestriels du fabricant de semi-conducteurs Micron. Le Dow Jones a pris 0,14%, l'indice Nasdaq a avancé de 1,38% et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,79%. L'indice des prix à la consommation (CPI) a reflué le mois dernier à 2,7% sur un an alors qu'il était de 3% en septembre (les chiffres d'octobre ne seront jamais connus en raison de la paralyse budgétaire, "shutdown", qui a touché les Etats-Unis à l'automne), selon un rapport dévoilé jeudi. L'inflation sous-jacente (hors prix volatils de l'alimentation et de l'énergie) a aussi ralenti, à 2,6% (contre 3% en septembre). Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt américain à dix ans s'est détendu à 4,12% vers 21H30 GMT, contre 4,15% mercredi en clôture. Côté entreprises, le fabricant de semi-conducteurs Micron (+10,12% à 248,55 dollars) s'est envolé, au lendemain de la publication de résultats trimestriels et prévisions financières sensiblement supérieurs aux attentes.
Valeur en vue
ADP a perdu plus de 12% sur la séance alors que le groupe a pris acte de la décision de l'Autorité de régulation des transports (ART) n° 2025-092 en date du 16 décembre 2025 portant refus d'homologuer les tarifs des redevances aéroportuaires d'Aéroports de Paris pour la période tarifaire du 1er avril 2026 au 31 mars 2027, qui portaient une augmentation de 1,5%. L'Autorité a en revanche homologué l'augmentation de 15% des tarifs de la redevance d'assistance aux personnes handicapées et à mobilité réduite. Le groupe ADP prépare d'ores-et-déjà une nouvelle proposition tarifaire qu'il soumettra au régulateur dans le délai d'un mois prévu par les textes soit au plus tard le 16 janvier 2026. Conformément à l'article R.6325-34 du code des transports, le régulateur disposera lui-même d'un mois, à compter de la date effective de notification des nouveaux tarifs par le Groupe ADP, pour y donner suite. A défaut d'homologation, les tarifs en vigueur depuis le 1er avril 2025 demeureront applicables.
Vendredi 19 décembre
CAC 40 : -
La séance
Les principales Bourses européennes évoluent sur de faibles variations vendredi en début de séance après les gains de la veille, les investisseurs se concentrant sur les perspectives de politique monétaire au terme d'une semaine très chargée.
À Paris, le CAC 40 grappille 0,02% à 8.151,91 points vers 9h34. À Francfort, le Dax prend 0,08% et à Londres, le FTSE 100 prend 0,04%.
L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,02% et le FTSEurofirst 300 de 0,06%. Le Stoxx 600, qui a enregistré jeudi sa meilleure performance journalière en plus de trois semaines, prend 0,03% vendredi.
Valeur en vue
Emeis annonce avoir finalisé avec ses partenaires bancaires et des investisseurs financiers la levée de nouveaux financements pour un total de 3,15 milliards d'euros, avec une maturité moyenne de 5,5 années et une marge moyenne sur l'Euribor de 247 points de base. Les financements obtenus permettent le remboursement anticipé des anciens crédits A, B, C et D dont l'encours résiduel à fin octobre 2025 s'élevait à environ 2,9 milliards. Ce remboursement permettra au groupe de solliciter une sortie anticipée du plan de sauvegarde accélérée. Une requête en ce sens sera déposée auprès du Tribunal des affaires économiques de Nanterre dans les semaines qui viennent. La finalisation de l'accord permet en outre de lever la principale condition suspensive portant sur la finalisation du projet de foncière, qui permettra au groupe de réduire son endettement de l'ordre de 700 millions, et dont le closing est attendu début 2026.
Laurent Grassin, avec Reuters, AFP, ZoneBourse et AOF