Une semaine sur les marchés : le recap du 10 au 14 novembre
information fournie par Boursorama 14/11/2025 à 16:00

Le recap de la semaine. (Crédits: Boursorama - A. Morris)

Lundi 10 novembre

CAC 40 : +1,32% à 8.055,51 points et 3 milliards d'euros échangés

La séance

Le CAC 40 conclut cette première séance de la semaine sur un gain notable, tiré par Société Générale (+4,1%) et Capgemini ainsi que par Kering, qui complète le podium avec ses +3,5%. Un vent d'optimisme souffle en effet sur les marchés alors que le "shutdown" semble toucher à sa fin outre-Atlantique, après 41 jours de paralysie budgétaire. Un groupe de huit sénateurs démocrates a ainsi accepté d'unir ses voix à celles des Républicains sur un texte censé permettre de mettre fin au blocage de l'Etat fédéral.

D'après les calculs des analystes, le coût d'un shutdown en termes de croissance se situe autour de 0,2 point de pourcentage en trimestre sur trimestre annualisé par semaine. Celui en cours pourrait donc déjà pénaliser la croissance du 4e trimestre de plus d'un point. Les investisseurs commençaient par ailleurs à déplorer l'absence de publications d'indicateurs économiques, là encore due à la fermeture des administrations fédérales, ce qui les empêchait de se rassurer sur la vigueur de la croissance aux Etats-Unis, alors que le moteur que constituait jusqu'ici la progression des valeurs liées à l'IA s'est largement grippé la semaine passée.

C'est vert aussi à Wall Street qui espère la fin proche du shutdown. Le Dow Jones a gagné 0,81%, l'indice Nasdaq a progressé de 2,27% et l'indice élargi S&P 500 s'est octroyé 1,54%. Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l'État américain se tendait légèrement à 4,11% par rapport à la clôture de vendredi, à 4,10%. coté valeur, la biotech Metsera (-14,80% à 70,87 dollars), spécialiste des traitements anti-obésité, a chuté après avoir confirmé qu'elle serait bien rachetée par Pfizer . Ce dernier avait dû batailler contre le danois Novo Nordisk, qui cherchait aussi à l'intégrer dans son périmètre.

Valeurs en vue

Innate Pharma a grimpé de 22,7% alors que la FDA a achevé son examen du protocole de confirmation de Phase 3 pour le lacutamab dans les lymphomes cutanés à cellules T (CTCL) autorisant ainsi la poursuite de l'essai. L'essai de confirmation de phase 3 prévu, TELLOMAK 3, est une étude randomisée ouverte conçue pour démontrer l'efficacité du lacutamab chez les patients atteints du syndrome de Sézary et du mycosis fongoïde, qui ont échoué à au moins une ligne de traitement systémique antérieure. Les données de l'essai de phase 2 TELLOMAK dans le CTCL ont démontré une activité durable, un profil d'innocuité favorable et une amélioration de la qualité de vie des patients. "Cette étape réglementaire importante avec la FDA marque une étape clé pour le programme lacutamab", a déclaré Jonathan Dickinson, directeur général d'Innate Pharma.

Mardi 11 novembre

CAC 40 : +1,.25% à 8.156,23 points et 2,8 milliards d'euros  échangés

La séance

La Bourse de Paris a profité des espoirs de levée imminente de la paralysie budgétaire aux Etats-Unis. Le CAC 40 n'est désormais plus qu'à une centaine de points de son record absolu en séance (8.271,48 points le 21 octobre) et quelques dizaines de point du record en clôture (8.258,86 points le 21 octobre également). La course aux records a également repris à Madrid, l'indice vedette Ibex touchant un nouveau sommet historique en séance comme en clôture, dépassant momentanément les 16.400 points, ainsi qu'à Londres, où le FTSE 100 a atteint un nouveau record en clôture comme en séance, dépassant temporairement les 9.900 points.

Ca va bien aussi à Wall Street, le Dow Jones a grimpé de 1,18% finissant sur un nouveau record de clôture et l'indice élargi S&P 500 a pris 0,21%. En revanche, le Nasdaq a perdu 0,25%. Le Sénat a adopté lundi une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu'à fin janvier, et la Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu potentiellement dans la soirée. Il ne resterait alors que la signature de Donald Trump pour permettre la reprise des activités de l'Etat fédéral, après plus de 40 jours de suspension partielle.

Valeur en vue

La start-up américaine spécialisée dans le "cloud" (informatique à distance) CoreWeave a plongé de 16,31% à 88,39 dollars après avoir annoncé lundi soir des prévisions annuelles en deçà des attentes du marché, reléguant au second plan ses résultats solides pour le troisième trimestre.

Mercredi 12 novembre

CAC 40 : +1,04% à 8.241,24 points et 2,9 milliards d'euros échangés

La séance

L'indice vedette de la Bourse de Paris a atteint un nouveau sommet historique profitant de la fin imminente du blocage budgétaire aux Etats-Unis. Le CAC 40 a dépassé son précédent sommet historique en séance, qui datait du 21 octobre, et affiche désormais un nouveau plus haut absolu en séance à 8.280,97 points. La course aux records dépasse les frontières françaises, les places de Madrid et Londres affichant également des niveaux historiques. Milan a quant à elle atteint un nouveau plus haut depuis 2000.

La Bourse de New York a, elle, fini en ordre dispersé : l'indice Dow Jones a gagné 0,68%, à 48.254,82 points. Le S&P 500 est presque stable à +0,06%. Le Nasdaq Composite a reculé de 0,26% à 23.406,457 points. La Chambre des représentants doit se prononcer sur un projet de loi destiné à mettre fin à la paralysie des opérations de l'administration fédérale, un texte approuvé lundi par le Sénat qui prévoit un budget temporaire pour financer notamment les aides alimentaires de millions d'Américains, rémunérer les employés fédéraux et redynamiser le trafic aérien. Si le texte de financement provisoire est approuvé par la Chambre des représentants, il sera ensuite transmis à Donald Trump pour promulgation.

Valeurs en vue

Edenred ,a cédé 4% après la publication d'un décret réformant le secteur au Brésil, pays qui représente près de 10% de son activité. De son côté Pluxee, née d'une scission de l'activité avantages aux salariés de Sodexo début 2024 a cédé près de 7%. Un décret du président brésilien Lula annoncé mardi et publié mercredi, selon Edenred, vise à réformer le Programme d'alimentation du travailleur. Ce décret prévoit notamment de plafonner les commissions versées par les commerçants aux émetteurs de titres-restaurant et de réduire les délais de remboursement des émetteurs aux fournisseurs, ce qui affectera les fruits du placement de ces flux financiers. Selon les analystes de Jefferies, le décret prévoit un "plafonnement du taux de commission (...) à 3,6%, contre un taux jusqu'ici non limité" et une "réduction du délai de remboursement à 15 jours (contre 30 actuellement)" ainsi que des mesures censées permettre l'émergence de nouveaux acteurs sur ce marché. En discussion depuis des mois, cette réforme a pris de court les groupes français spécialisés dans le titre-restaurant avec des mesures qui "divergent de manière significative des discussions menées entre l'association professionnelle (ABBT) et le gouvernement", selon un communiqué de Pluxee. Côté Edenred, le groupe redoute une baisse "comprise entre 8 et 12%" de son Ebitda organique en 2026, contre une hausse de 2 à 4% prévue précédemment. La réforme devant prendre effet "au plus tôt d'ici 90 jours", Edenred indique à l'AFP prévoir de déposer un recours "dès cette semaine", qui "pourrait avoir un effet suspensif". Pluxee, lui, "procédera à une analyse approfondie des implications financières potentielles ainsi que du plan de mitigation associé, et communiquera en temps voulu". Le groupe a réalisé 38% de son chiffre d'affaires opérationnel en 2025 dans la région Amérique latine, dont le Brésil est le plus gros marché.

Jeudi 13 novembre

CAC 40 : -0,11% à 8232,49 points

La séance

Après une matinée en fanfare qui lui a permis de signer un nouveau record historique, à 8314 points (+0,9%), la Bourse de Paris a marqué le pas en fin d'après-midi, achevant même la journée en rouge, à 8232 points, soit un repli modeste de 0,11%.

Valeur en vue

Ca bouge au sein de la grande distribution ! Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - soit un investissement de quelque 400 millions d'euros - à son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre. Il remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024. La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé (Galeries Lafayette), reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%. Pour entrer au capital du deuxième distributeur alimentaire français, la famille Saadé a créé une nouvelle entité, Carrix, qu'elle codétient avec CMA CGM, a précisé Carrefour dans un communiqué. Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries. Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal La Provence, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut. Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale tricolore, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne. En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

Vendredi 14 novembre

CAC 40 : -

La séance

La Bourse de Paris évolue en recul vendredi, tirée vers le bas par des espoirs amoindris d'un assouplissement monétaire à venir aux Etats-Unis, en l'absence de données économiques clés.

Valeur en vue

Le secteur du jeu vidéo retient son souffle vendredi après la suspension d' Ubisoft à la Bourse de Paris et le report à la dernière minute de ses résultats semestriels, alimentant les spéculations autour de son avenir. Le titre est suspendu depuis l'ouverture des marchés "à la demande de la société, suite à la publication d'un communiqué de presse et jusqu'à nouvel avis", a indiqué vendredi Euronext, tandis qu'Ubisoft promet la diffusion de ses résultats "dans les prochains jours".

Laurent Grassin, avec Reuters, AFP, ZoneBourse et AOF