Un mauvais début d'année pour Sartorius Stedim

information fournie par Investir 18/04/2024 à 16:00

Un équipement Sartorius. (crédit photo : Sartorius AG / )

L'équipementier pour la biotechnologie a connu un premier trimestre difficile, marqué par une activité en repli plus important qu'anticipé. L'action dévisse de 15% en Bourse.

Encore une mauvaise surprise. Le fournisseur de systèmes pour la production de médicaments biologiques devient coutumier du fait. Il avait pourtant rassuré, en février, à l'occasion du succès de son augmentation de capital de 1,2 milliard d'euros réalisée auprès d'institutionnels privés. En Bourse, le titre dévisse de 15%, en dernière position du SRD.

« La dynamique de notre portefeuille et de nos régions a été mitigée sur ce début d'année », indique la société, précisant que «la normalisation de la demande s'est poursuivie, notamment dans son activité principale récurrente des consommables mais que l'activité des équipements a été pénalisée par les investissements modestes des clients en Chine et dans une moindre mesureen Europe.»

Un chiffre d'affaires sous les attentes

Le chiffre d'affaires trimestriel s'est ainsi inscrit en baisse de 8,2% (-9,4% en organique) à 667 millions d'euros, un niveau inférieur d'environ 5% aux attentes des analystes. L'Ebitda a reculé de 13,2 %, conduisant à une érosion de 2,7 points de la marge, à 28,6%.

Tout n'est pas noir pour autant. Le carnet de commandes a progressé de 14 % sur un an, pour atteindre 676 millions d'euros, dépassant le chiffre d'affaires trimestriel. Par ailleurs, la dette nette, qui s'est établie à 2,5 milliards, a nettement diminué (grâce à la récente levée de fonds) permettant au groupe de retrouver un levier d'endettement raisonnable (3,3 fois l'Ebitda).

La direction, qui attend une accélération progressive de l'activité - elle se fera surtout sentir au second semestre -, a confirmé son objectif d'une croissance des facturations de 5% à 10% (à environ 3 milliards d'euros au point médian) sur l'année, pour une marge d'Ebitda supérieure à 30%.

L'action est chère (le PER est de l'ordre de 35 fois pour 2025), ce qui explique la forte réaction du titre à toute déception. Nous restons acheteurs pour jouer l'accélération de l'activité au second semestre. Les signes de remontée du carnet de commandse sont tangibles. Objectif:260 euros.

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