Un juge américain donne raison à Meta dans une affaire mêlant IA et droit d'auteur information fournie par Boursorama avec AFP 26/06/2025 à 13:28
Un juge fédéral américain a donné raison mercredi au géant du numérique Meta, accusé de violation du droit d'auteur à travers l'utilisation d'oeuvres à des fins d'entraînement de son modèle d'intelligence artificielle (IA) Llama sans la permission de leurs créateurs.
Des écrivains reprochaient à Meta d'avoir téléchargé des exemplaires de leurs ouvrages afin d'entraîner leur modèle, selon des documents judiciaires consultés par l'AFP. Parmi ces ouvrages figuraient "La Brève et Merveilleuse Vie d'Oscar Wao" de l'Américain Junot Diaz, et "The Bedwetter" de sa compatriote Sarah Silverman.
Le juge Vince Chhabria a conclu que les plaignants ne s'étaient pas montrés suffisamment convaincants dans leur argumentation et n'avaient pas réussi à prouver que Meta avait recouru à leurs oeuvres au delà d'un "usage raisonnable".
"Nous sommes reconnaissants de la décision d'aujourd'hui", a réagi un porte-parole de Meta en réponse aux sollicitations de l'AFP.
Toutefois, "cette décision ne signifie pas que l'utilisation par Meta de contenus protégés par le droit d'auteur (...) est légale", a noté le magistrat en poste à San Francisco.
Le juge a par ailleurs adressé une mise en garde quant aux risques que pourrait faire peser l'IA sur l'économie du livre si elle "rend possible la création d'un flot potentiellement continu d'oeuvres concurrentes qui pourraient nuire" à celle-ci.
Pour Meta, "les modèles d'IA en sources ouvertes alimentent (...) la productivité et la créativité des individus et des entreprises et l'usage raisonnable de contenus protégés par le droit d'auteur est un cadre légal essentiel à l'élaboration de cette technologie de transformation", a estimé son porte-parole.
D'importantes quantités de données sont nécessaires pour entraîner les grands modèles de langage derrière l'IA générative.
Nombre de musiciens, artistes, médias et écrivains ont intenté des actions en justice contre plusieurs sociétés d'IA ayant utilisé leurs données sans permission ni paiement.
Lundi, un juge a estimé que la société Anthropic pouvait entraîner ses modèles d'intelligence artificielle (IA) avec des livres protégés par des droits d'auteur sans la permission de ces derniers.