par Geert De Clercq
NANTES, 17 juin (Reuters) - Un investissement chinois dans
le réseau haute tension français serait une question sensible et
RTE, la filiale transport d'électricité d'EDF EDF.PA , ne
poursuit pas de discussions avec son homologue chinois China
State Grid dans le cadre d'un projet d'ouverture de son capital,
a déclaré jeudi François Brottes, président du directoire de
RTE.
State Grid Corporation of China (SGCC) a déjà investi dans
des réseaux en Europe méridionale et des spécialistes du secteur
disent que le groupe chinois recherche toute occasion d'investir
dans les réseaux de l'Union européenne (UE).
Le ministre de l'Economie Manuel Macron a déclaré que la
Caisse des Dépôts (CDC) pourrait prendre une participation dans
RTE. Conformément à un texte de 2004, le capital de RTE doit
être propriété d'EDF et d'autres sociétés publiques.
François Brottes a toutefois observé que 15% des
actionnaires d'EDF étaient du secteur privé.
Prié de dire si SGCC pourrait entrer au capital de RTE, il a
répondu qu'en tant qu'opérateur monopolistique, RTE était d'une
importance vitale pour la France.
"On est hyper-stratégique et donc sur des questions aussi
sensibles que cela il peut y avoir, au nom de l'intérêt
national, un principe de précaution qui peut s'appliquer et qui
n'est pas forcément du ressort financier", a-t-il déclaré lors
d'un dîner à Nantes, ajoutant que SGCC n'avait pas manifesté
d'intérêt particulier à investir dans RTE.
"Les Chinois ne sont pas venus frapper à notre porte; en
tout cas, je n'étais pas là ce jour-là", a encore dit Brottes.
SGCC a pris en 2012 une participation de 25% dans le réseau
portugais REN RENE.LS puis, deux ans plus tard, 35% du capital
de l'italien CDP Reti, qui détient d'importantes participations
minoritaires dans le groupe de transport gazier Snam SRG.MI et
dans le gestionnaire de réseaux électriques Terna TRN.MI .
Il a été pré-sélectionné ce mois-ci pour une participation
de 14% dans le distributeur gazier et électrique belge Eandis.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Gilles
Guillaume)
par Geert De Clercq
NANTES, 17 juin (Reuters) - Un investissement chinois dans
le réseau haute tension français serait une question sensible et
RTE, la filiale transport d'électricité d'EDF EDF.PA , ne
poursuit pas de discussions avec son homologue chinois China
State Grid dans le cadre d'un projet d'ouverture de son capital,
a déclaré jeudi François Brottes, président du directoire de
RTE.
State Grid Corporation of China (SGCC) a déjà investi dans
des réseaux en Europe méridionale et des spécialistes du secteur
disent que le groupe chinois recherche toute occasion d'investir
dans les réseaux de l'Union européenne (UE).
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a déclaré que la
Caisse des Dépôts (CDC) pourrait prendre une participation dans
RTE. Conformément à un texte de 2004, le capital de RTE doit
être propriété d'EDF et d'autres sociétés publiques.
François Brottes a toutefois observé que 15% des
actionnaires d'EDF étaient du secteur privé.
Prié de dire si SGCC pourrait entrer au capital de RTE, il a
répondu qu'en tant qu'opérateur monopolistique, RTE était d'une
importance vitale pour la France.
"On est hyper-stratégique et donc sur des questions aussi
sensibles que cela il peut y avoir, au nom de l'intérêt
national, un principe de précaution qui peut s'appliquer et qui
n'est pas forcément du ressort financier", a-t-il déclaré lors
d'un dîner à Nantes, ajoutant que SGCC n'avait pas manifesté
d'intérêt particulier à investir dans RTE.
"Les Chinois ne sont pas venus frapper à notre porte; en
tout cas, je n'étais pas là ce jour-là", a encore dit Brottes.
SGCC a pris en 2012 une participation de 25% dans le réseau
portugais REN RENE.LS puis, deux ans plus tard, 35% du capital
de l'italien CDP Reti, qui détient d'importantes participations
minoritaires dans le groupe de transport gazier Snam SRG.MI et
dans le gestionnaire de réseaux électriques Terna TRN.MI .
Il a été pré-sélectionné ce mois-ci pour une participation
de 14% dans le distributeur gazier et électrique belge Eandis.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Gilles
Guillaume)