4 février (Reuters) - L'américain Ultimate Software
ULTI.O , spécialisé dans les logiciels cloud de gestion des
ressources humaines, a annoncé lundi avoir accepté une offre de
rachat d'environ 11 milliards de dollars (9,61 milliards
d'euros) émanant d'un groupe d'investisseurs emmené par le
spécialiste du capital-investissement Hellman & Friedman.
L'offre, entièrement en numéraire, de 331,50 dollars par
action représente une prime de 19% par rapport au cours de
clôture du groupe vendredi.
Le titre Ultimate Software bondissait de 18,7% à 330 dollars
dans les échanges d'avant-Bourse à New York.
Les développeurs de logiciels de ressources humaines
profitent de la tendance des entreprises à opter pour des
applications dans le cloud pour gérer personnel et salaires.
Sur ce créneau, Ultimate Software est notamment en
concurrence avec Workday WDAY.O , Automatic Data Processing
ADP.O et Oracle ORCL.N .
Ce marché, baptisé solutions cloud de gestion du capital
humain, devrait représenter 22,17 milliards de dollars en 2023,
contre 13 milliards en 2016, selon une étude d'Allied Market
Research.
La dernière grande opération dans ce secteur date de 2011,
année où l'allemand SAP SAPG.DE , plus grande entreprise
technologique européenne par la capitalisation boursière, a
acheté la société de ressources humaines SuccessFactors pour 3,4
milliards de dollars.
En 2007, Hellman & Friedman avait repris le développeur de
logiciels de gestion de personnel Kronos pour 1,8 milliard de
dollars. Autre membre du consortium, le fonds Blackstone BX.N
possède la plate-forme de solutions de ressources humaines
Alight Solutions.
Ultimate Software, qui a réalisé un chiffre d'affaires de
plus de 1,1 milliard de dollars en 2018, prévoit que l'opération
soit finalisée à la mi-2019. Le groupe peut également considérer
d'autres offres durant une période de cinquante jours.
L'actuel directeur général Scott Scherr conservera les rênes
du groupe à l'issue de cette transaction.
(Akanksha Rana
Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par
Bertrand Boucey)