Trump au Royaume-Uni: le britannique GSK annonce investir 30 milliards de dollars aux Etats-Unis information fournie par Boursorama avec AFP 17/09/2025 à 12:30
Le laboratoire pharmaceutique britannique GSK a annoncé mercredi un investissement de 30 milliards de dollars (environ 25 milliards d'euros) sur cinq ans aux Etats-Unis, au premier jour de la visite d'Etat de Donald Trump au Royaume-Uni.
Cet argent sera engagé dans la recherche et le développement ainsi que dans les capacités de production, précise le groupe dans un communiqué, au moment où les entreprises pharmaceutiques font face aux pressions du président américain, qui veut les pousser à investir et produire dans son pays.
GSK fait aussi partie des 17 entreprises à qui Donald Trump a demandé de présenter des "engagements fermes" pour abaisser le prix de leurs produits aux Etats-Unis d'ici le 29 septembre, sous peine de représailles.
Au-delà des effets d'annonce, les 30 milliards annoncés comprennent cependant "certaines sommes que GSK avait déjà prévu de dépenser de toute façon" aux Etats-Unis, nuance Steve Clayton, analyste chez Hargreaves Lansdown.
La visite d'Etat de l'Américain mercredi et jeudi au Royaume-Uni a déjà donné lieu à plusieurs annonces de partenariats et d'investissement entre les entreprises des deux pays.
Londres a notamment enregistré mardi un investissement de 30 milliards de dollars (25 milliards d'euros) de Microsoft et un autre de 5 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) de la part de Google.
L'investissement de GSK est le premier annoncé en direction des Etats-Unis.
Parmi les 30 milliards de dollars, 1,2 milliard sera investi "dans des installations de production avancées ainsi que dans l’IA et les technologies numériques", est-il précisé dans le communiqué.
GSK dit vouloir développer aux Etats-Unis des "usines et laboratoires biopharmaceutiques de nouvelle génération".
Il prévoit notamment la construction à partir de 2026 d'une usine en Pennsylvanie "pour fournir de nouveaux médicaments" contre les maladies respiratoires et le cancer.
Cet investissement renforce encore la présence de GSK, "déjà solide dans le pays", s'est félicite Emma Walmsley, la directrice générale, citée dans le communiqué.
Le rival britannique de GSK, AstraZeneca, avait annoncé fin juillet vouloir investir 50 milliards de dollars pour la fabrication de médicaments et la recherche et développement d'ici 2030 aux États-Unis.
D'autres groupes pharmaceutiques ont amorcé ces derniers mois un mouvement d'investissement et de relocalisation de la production aux États-Unis, premier marché mondial du médicament, à coups de dizaines de milliards de dollars.
"GSK espère qu’en suivant" le mouvement, "ils contribueront à éviter les droits de douane spécifiques à ce secteur qui pourraient autrement leur être imposés", selon Steve Clayton, de Hargreaves Lansdown.
Cette dynamique nourrit en parallèle les craintes d'une perte d'attractivité du Royaume-Uni dans le secteur.
L'américain Merck avait ainsi renoncé la semaine dernière à achever la construction d'un centre de recherche à 1 milliard de livres (1,15 milliard d'euros) à Londres, blâmant la politique britannique.
AstraZeneca a pour sa part confirmé vendredi avoir suspendu un nouveau projet d'investissement à 200 millions de livres au Royaume-Uni.