"Tout ça pour le confort des boomers!" : quand Bayrou soigne sa sortie au 20h de TF1 en pointant les causes de la dette information fournie par Boursorama avec Media Services 28/08/2025 à 13:40
Mal embarqué dans la perspective du vote de confiance programmé le 8 septembre prochain, le Premier ministre a conclu son interview au JT de TF1 en appelant à la "lucidité" face à l'état des finances publiques, regrettant une dette ayant filé pour le "confort" de quelques uns. Premiers visés : "certains partis politiques"... et les seniors.
"La lucidité, c'est la première vertu d'une nation". A l'occasion de son passage au journal de 20h de TF1 , François Bayrou a achevé son intervention par une conclusion remarquée sur l'état de la dette publique, s'en prenant notamment au "confort des boomers" (génération du baby-boom post-2e guerre mondiale, ndlr), privilégié selon lui aux dépens de la trajectoire budgétaire du pays.
Une génération de seniors qui "considère que tout va très bien"
"Les premières victimes, ce sont les plus jeunes des Français. C'est eux qui devront payer la dette pendant toute leur vie, et on a réussi à leur faire croire qu'il fallait encore l'augmenter. Tout ça, pour le confort de certains partis politiques et pour le confort des 'boomers' qui de ce point de vue là, considèrent que tout va très bien" , a t-il commenté, auprès du journaliste Gilles Bouleau, qui achevait l'entretien.
Le plan d'économies défendu par le Premier ministre se chiffre à 43,8 milliards d'euros, via de nombreuses mesures dont une année blanche fiscale, le gel des pensions et prestations sociales, ou encore la suppression de deux jours fériés. Le chef du gouvernement s'est dit prêt à "ouvrir toutes les négociations nécessaires" avec les oppositions sur le budget mais "la condition préalable, c'est qu'on s'entende sur l'importance de l'effort" sur les économies à réaliser lors du vote de confiance qu'il sollicite de l'Assemblée le 8 septembre.
"Le gouvernement engage sa responsabilité. S'il est suivi, on ouvrira toutes les négociations nécessaires. S'il n'est pas suivi, il tombera. Mais nous aurons dit aux Français, sans la moindre ambiguïté, que c'est la vie de la nation qui est en jeu", a déclaré le Premier ministre.