(actualisé avec précisions, contexte dont l'opposition de
Western Digital)
par Makiko Yamazaki
TOKYO, 28 septembre (Reuters) - Toshiba 6502.T a annoncé
jeudi avoir signé un accord pour céder sa division de
puces-mémoires à un consortium emmené par le fonds
d'investissement Bain Capital pour 2.000 milliards de yens (15,1
milliards d'euros), au terme de tractations aux multiples
rebondissements.
Le conseil d'administration du conglomérat japonais avait
donné son feu vert la semaine dernière à la cession de cette
division, numéro deux mondial des mémoires NAND, mais la
signature avait été reportée car, selon des sources au fait du
dossier, Apple AAPL.O , l'un des membres du consortium et
client de la division, avait demandé de nouvelles conditions
pour la fourniture de puces en échange de sa participation au
financement de l'opération.
Le consortium comprend aussi le fabricant de
semi-conducteurs sud-coréen SK Hynix 000660.KS ainsi que Dell
DI.UL , Seagate Technology STX.O et Kingston Technology.
Les discussions sur la cession ont duré plus de neuf mois,
le gouvernement japonais hésitant sur le repreneur auquel il
apporterait son soutien tandis que Western Digital WDC.O , qui
exploite en partenariat avec Toshiba la plus grande usine de
semi-conducteurs du conglomérat japonais au Japon et qui
participait lui-même à un consortium concurrent, a multiplié les
obstacles judiciaires pour défendre ses intérêts.
Les tensions entre Toshiba et Western Digital se sont
envenimées en raison de leur incapacité à trouver un nouvel
accord de coentreprise sur les semi-conducteurs après
l'acquisition par Western Digital de SanDisk, partenaire de
Toshiba dans ce segment depuis 17 ans, en mai 2016.
Toshiba espère boucler rapidement la cession de ses
puces-mémoires afin de redresser sa situation financière, mise
en danger par la faillite de sa filiale nucléaire américaine
Westinghouse, et éviter de comptabiliser une nouvelle fois un
actif net négatif, ce qui pourrait avoir comme conséquence sa
radiation de la cote.
Western Digital a dit mardi qu'il allait demander en référé
que la cession soit bloquée.
(avec Kentaro Hamada et Taro Fuse, Marc Joanny pour le service
français, édité par Véronique Tison)