Taux : le facteur politique plombe T-Bonds, épargne nos OAT information fournie par Zonebourse 28/10/2024 à 18:43
(CercleFinance.com) - Les taux longs US continuent de se tendre sans lien avec l'actualité 'macro', ni des prises de parole de banquiers centraux.
Il faut bien convenir que Wall Street 'anticipe quelque chose' étranger à l'actualité économique et qu'à l'évidence, il s'agit de la probabilité qui s'accroît de voir Donald Trump remporter les élections le 5 novembre, ce qui serait synonyme de baisse d'impôts et de croissance soutenue... d'où des taux plus élevés.
Avec une dette proche de 36.000Mds$ (ce montant sera attint d'ici le 5/11) le total des paiements d'intérêts nets des États-Unis devrait dépasser largement la barre des 1.000Mds$ et atteindre un niveau record de 4,6% en pourcentage du PIB l'année prochaine.
La tension des taux sur le '10 ans' se monte à +6Pts de base 4,293% (pire score depuis le 9 juillet), le '30 ans' culmine à 4,55% +5Pts de base)... et même le '2 ans' accélère sa dégradation avec +6Pts vers 4,158%, sa pire marque depuis le 1er août, et +65Pts depuis le 25 septembre dernier.
La journée fut en revanche plutôt calme sur les Bunds et les OAT avec un '10 ans' allemand inchangé à 2,2880%, -3Pt sur nos OAT à 3,01% (Moody's n'a pas dégradé notre dette mais indique appliquer une 'perspective négative') et -1,5Pts sur les BTP italiens à 3,492%.
Globalement, les rendements restent stables en Europe tandis qu'ils se tendent dangereusement sur les bons du Trésor US... et outre-Manche avec des Gilts qui affichent ce soir +4,4Pts à 4,300% après un 'pic' à 4,33%.
Les investisseurs devraient aussi se montrer particulièrement attentifs aux chiffres révisés du PIB US, à l'indice des prix PCE et surtout au rapport sur l'emploi vendredi.
'Nous attendons 75.000 créations d'emplois pour octobre, contre 254.000 en septembre, et une hausse du taux de chômage à 4,2%', pronostique Deutsche Bank.
La journée est également marquée par une lourde rechute de -5% du baril de pétrole vers 72$ : il a testé 71,2$ ce midi, son plancher du 26 au 30 septembre, après la 'riposte' israélienne aux bombardement iraniens du début de mois.
Tel Aviv a épargné les installations pétrolières iraniennes, se concentrant sur des cibles militaires situées aux environs de plusieurs grandes localités du pays, sans faire apparemment de victimes civiles.
La crainte de la destruction des installations pétrolières et gazières offshore avait maintenu le prix du baril au-dessus de 74$ depuis le 2 octobre, le cours du Brent plafonnant sous 81$ les 7 et 8 octobre.
Cela aurait pu soulager le secteur obligataire car c'est un risque inflationniste qui s'atténue grandement... mais le facteur politique (un second mandat 'Trump' se dessine) emporte tout sur son passage.
Il faut bien convenir que Wall Street 'anticipe quelque chose' étranger à l'actualité économique et qu'à l'évidence, il s'agit de la probabilité qui s'accroît de voir Donald Trump remporter les élections le 5 novembre, ce qui serait synonyme de baisse d'impôts et de croissance soutenue... d'où des taux plus élevés.
Avec une dette proche de 36.000Mds$ (ce montant sera attint d'ici le 5/11) le total des paiements d'intérêts nets des États-Unis devrait dépasser largement la barre des 1.000Mds$ et atteindre un niveau record de 4,6% en pourcentage du PIB l'année prochaine.
La tension des taux sur le '10 ans' se monte à +6Pts de base 4,293% (pire score depuis le 9 juillet), le '30 ans' culmine à 4,55% +5Pts de base)... et même le '2 ans' accélère sa dégradation avec +6Pts vers 4,158%, sa pire marque depuis le 1er août, et +65Pts depuis le 25 septembre dernier.
La journée fut en revanche plutôt calme sur les Bunds et les OAT avec un '10 ans' allemand inchangé à 2,2880%, -3Pt sur nos OAT à 3,01% (Moody's n'a pas dégradé notre dette mais indique appliquer une 'perspective négative') et -1,5Pts sur les BTP italiens à 3,492%.
Globalement, les rendements restent stables en Europe tandis qu'ils se tendent dangereusement sur les bons du Trésor US... et outre-Manche avec des Gilts qui affichent ce soir +4,4Pts à 4,300% après un 'pic' à 4,33%.
Les investisseurs devraient aussi se montrer particulièrement attentifs aux chiffres révisés du PIB US, à l'indice des prix PCE et surtout au rapport sur l'emploi vendredi.
'Nous attendons 75.000 créations d'emplois pour octobre, contre 254.000 en septembre, et une hausse du taux de chômage à 4,2%', pronostique Deutsche Bank.
La journée est également marquée par une lourde rechute de -5% du baril de pétrole vers 72$ : il a testé 71,2$ ce midi, son plancher du 26 au 30 septembre, après la 'riposte' israélienne aux bombardement iraniens du début de mois.
Tel Aviv a épargné les installations pétrolières iraniennes, se concentrant sur des cibles militaires situées aux environs de plusieurs grandes localités du pays, sans faire apparemment de victimes civiles.
La crainte de la destruction des installations pétrolières et gazières offshore avait maintenu le prix du baril au-dessus de 74$ depuis le 2 octobre, le cours du Brent plafonnant sous 81$ les 7 et 8 octobre.
Cela aurait pu soulager le secteur obligataire car c'est un risque inflationniste qui s'atténue grandement... mais le facteur politique (un second mandat 'Trump' se dessine) emporte tout sur son passage.