Taux : le '10 ans' espagnol plus prisé que nos OAT (2,9972%)
information fournie par Zonebourse 25/09/2024 à 19:35

(CercleFinance.com) - Après une parenthèse en forme de reprise technique mardi, les marchés obligataires reprennent leur tendance à la dégradation de la semaine passée : les T-Bonds se tendent de +5Pts vers 3,786%, le '30 ans' de +4,5Pts vers 4,1350%, le '2 ans' de +3Pts vers 3,553%.
La détente des taux longs demeure d'ampleur modeste et cela peut expliquer le recul des ventes de maisons neuves aux Etats-Unis : elles se sont contractées de 4,7% au mois d'août, selon le Département du Commerce (après un bond un peu 'bizarre' de +10,4% en juillet), pour s'établir à 716.000 en données annualisées et corrigées des variations saisonnières.

Le prix médian des maisons neuves vendues s'est établi à 420.600 dollars et leur prix moyen, à 492.700 dollars: ce sont de nouveaux records absolus liés à la pénurie de logements à vendre (personne ne troquerait un prêt à 4% contre un nouveau prêt à 6,20%, moyenne national au 24/09/2024).
A 467.000, le stock de maisons neuves prêtes à la vente représente une offre de 7,8 mois au rythme d'écoulement actuel.

En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans se retend de +4,5Pts à 2,1800%, son équivalent français prend +6,5Pts à 2,973% (+75Pts de 'spread'), un rendement supérieur à celui des 'Bonos' espagnols' qui affichent 2,97%, et les BTP italiens se tendent +4,2Pts à 3,52300%.

Outre-Manche, la débâcle continue avec des 'Gilts' repassés nettement au-delà des 4,00% : +4Pts à 4,0320%.

Pas de 'stats' en Europe ce mercredi mais tout de même une révision à la baisse des prévisions de l'OCDE: la croissance devrait s'établir à 0,7% en 2024 mais ne se redressera que de 1,3% en 2025, contre +1,5% précédemment.

Aux Etats-Unis, la croissance du PIB devrait ralentir, mais bénéficier de l'assouplissement de la politique monétaire à l'oeuvre avec une croissance attendue à 2,6% en 2024, puis 1,6% en 2025 (au lieu de +1,8%).

S'agissant de la Chine, la croissance devrait fléchir à 4,9% cette année puis plafonner à 4,5% en 2025, les mesures de relance ne suffisant pas à compenser l'atonie de la demande des consommateurs et la correction massives du marché immobilier.
Les investisseurs surveilleront avec attention, vendredi, la publication de l'indice des prix à la consommation (PCE) aux Etats-Unis, le chiffre préféré de la Fed pour jauger de l'évolution de l'inflation.