Superstitions 4/10 : la théorie des «gaps» information fournie par Le Revenu 01/11/2022 à 09:03
La nature ayant horreur du vide, un hiatus dans une courbe se doit d’être comblé.
Sur une route fréquentée, un trou a vocation à être rebouché. Sur un graphique de cours en bar-charts où figurent pour chaque séance les cours d’ouverture et de clôture, ainsi que les extrêmes, ce postulat est également admis.
Du moins par les tenants de l’analyse technique, dont le père fondateur est un certain Munehisa Honma (1724-1803), surnommé le «dieu des marchés», qui a fait fortune en prévoyant… les prix du riz.
Un vide à comblerUn trou, une brèche ou un gap, pour reprendre le terme anglo-saxon, se forme sur un graphique à bâtonnets lorsque le cours d’ouverture de la séance est supérieur au plus haut niveau de la séance précédente (on parle alors de gap haussier). De même, un gap se forme lorsque le cours d’ouverture est inférieur au plus bas niveau de la séance précédente (gap baissier).
Et dès qu’un gap se constitue, la théorie (la superstition ?) veut que l’indice retourne à ce niveau pour combler le trou ainsi créé.
Et plus il y a de gaps ouverts, plus la réaction du marché est violente. À la fin juin 1987, un gap se forme sur la courbe du Dow Jones. Le marché devait donc revenir à ce niveau. Or, Wall Street a continué de progresser durant l’été et a constitué un deuxième, puis un troisième gap. La réaction ne s’est pas fait attendre, le 19 octobre, de sinistre mémoire.
Notre avis : le marché
Lire la suite sur LeRevenu.com