Suez : une stratégie à remettre à plat ?

Présent au capital, le fonds activiste Amber Capital met la pression sur le géant français des services à l’environnement, à l'heure où le nouveau directeur général, Bertrand Camus, prépare un plan stratégique qui devrait être dévoilé d'ici la fin de l’année. De quoi réveiller l'action ?

Dans une lettre adressée le 18 juillet au conseil d’administration de Suez , le fonds d’investissement Amber Capital, géré par Joseph Oughourlian, a avancé un ensemble de propositions pour «remettre le groupe sur le chemin de la création de valeur».

Le fonds, qui détient 1,9% du capital, pointe les performances boursières «décevantes» du spécialiste de la gestion de l’eau et des déchets. «Sur les six dernières années, Suez a sous-performé par rapport à son principal concurrent Veolia (-149%)», fait-il valoir.

Le cours évolue en dessous de son prix d’introduction de juillet 2008. Quant au résultat net, il affiche un repli de 57% sur dix ans «malgré un quasi-doublement de la base des capitaux employés (+84%)».

L’activiste déplore une stratégie de croissance à tout-va aux dépens de la rentabilité ce qui a entraîné une dégradation de la structure financière. Pour rappel, la dette nette (8,9 milliards d’euros) représente 3,2 fois l’excédent brut d’exploitation au 31 décembre 2018.

Amber préconise une «revue complète du portefeuille» à savoir des ventes d’actifs matures. Le produit des cessions servirait au désendettement, à des rachats d’actions et à de nouveaux investissements.

Le nouveau plan stratégique à horizon 2030 est attendu avec impatience par les