STMicroelectronics soutenu par le relèvement d'objectif de cours d'Oddo BHF
information fournie par AOF 17/12/2025 à 10:50

(AOF) - STMicroelectronics (+1,20%, à 22,31 euros) se distingue dans le haut du palmarès du CAC 40 grâce à Oddo BHF. Le groupe financier a confirmé sa recommandation à Surperformance sur le titre du spécialiste franco-italien des semi-conducteurs, tout en relevant son objectif de cours de 28 à 30 euros. Après avoir été en contact avec la société, les analystes estiment que l’action STMicroelectronics est une bonne candidate pour profiter du rallye de fin d’année, qui pourrait même se prolonger en janvier 2026.

Pour Oddo BHF, malgré " l'incertitude sur la guidance de marge brute du T1 26, la société devrait, selon nous, bénéficier en 2026 d'une dynamique séquentielle positive après le T1, portée par la normalisation des stocks dans l'industrie (après l'automobile) ".

La société franco-italienne prévoit, en outre, un retour à la normale au premier trimestre 2026, après un premier trimestre 2025 atypique, marqué par un repli de 24,2% des revenus nets, notamment à cause de l'automobile (-40%).

Avant le début d'année 2026, Oddo BHF estime que le quatrième trimestre se déroule conformément aux attentes, voire un peu mieux. STMicroelectronics vise une croissance séquentielle de 3% sur cette période et une marge brute de 35%.

En outre, la société devrait bénéficier de plusieurs relais de croissance (Apple, Satellite, MCU, Microcontroller Unit), d'une transformation industrielle structurante et d'une réduction des opex (les charges opérationnelles).

Dans le détail, les catalyseurs selon Oddo BHF sont la poursuite de la croissance du contenu avec Apple sur plusieurs plateformes, la montée en puissance du contrat avec AWS dans la photonique (potentiel de 0,5 milliard de dollars de revenus à horizon 3-4 ans), et la croissance du segment satellite avec élargissement de la base clients au-delà de Starlink.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Numéro 1 européen de la fabrication de semi-conducteurs né en 1987, numéro 1 mondial dans les microsystèmes électromécaniques (Mems) et dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles ;

- Revenus de 13,3 Mds$ répartis entre les MEMs et ADG (systèmes analogiques et numériques) pour 36 %, les micro-processeurs pour 26 %, les produits discrets et de puissance pour 24 % et les circuits numériques intégrés ou RF pour 14 % ;

- Présence internationale équilibrée : 40 % des ventes dans les Amérique, 30 % en Asie-Pacifique et 30 % dans le reste du monde ;

- Ambition : à partir de positions fortes dans les microsystèmes et semi-conducteurs (ADG, AMS et MDG) pour mobilité intelligente, gestion de l’énergie, cloud et IoT, élargissement du leadership dans l’industrie et l’automobile et consolidation de la part de marché (48 %) dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles ;

- Capital ouvert avec 2 positions fortes : 13,6 % pour BPIfrance et 13,6 % pour le ministère italien de l’économie et des finances, l’italien Finmeccanica étant prêt à céder sa participation de 6,6 % ;

- Conseil de surveillance présidé par Nicolas Dufourcq et directoire de 9 membres présidé par Jean-Marc Chéry, directeur général.

Enjeux

- Agilité du modèle d’affaires :

- élargissement du leadership dans l’industrie et l’automobile et consolidation de la part de marché (48 %) dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles,

- réaction à la chute des marchés industriels et automobile : 300 M$ d’économies de coûts sur 3 ans, repli de 6 % des effectifs, investissements industriels en Chine et recentrage franco-italien sur les nouvelles technologies, telles l‘interconnexion pour centres de données et serveurs d’intelligence artificielle (500 M$ de revenus attendus en 2030) ou l’association puces-transistors pour véhicules hybrides,

- innovation déployée par 1/5ème des salariés et financée à 15,1 %, dotée du portefeuille de brevets le plus étendu de son secteur (près de 18 000), enrichie par la culture de partenariats avec les clients, les fournisseurs & les centres de recherche publics et reconnue par le leadership dans les programmes de l’Union européenne, tels Penta ou IPCEI, ou des grands du secteurs, tel Zigbee, club mondial des entreprises dans l’IoT ;

- Stratégie environnementale visant la neutralité carbone en 2027 et implantée le long de la chaîne de valeur avec approvisionnement total en énergie renouvelable via les fermes solaires sur les sites industriels ;

- Alliance européenne des puces centrée sur la technologie FD+SOI et fort soutien des financements public européens, notamment à Catane en Sicile (5 Mds€) ;

- Bilan non endetté : 17,5 Mds$ de capitaux propres, 2,3 Mds$ de disponibilités et un autofinancement libre de 288 M$.

Défis

- Sensibilité à la parité €/$, avec 60 % des dépenses d’exploitation en euros ;

- 3 nécessités stratégiques pour retrouver la confiance des investisseurs :

- nouvelles opportunités dans les satellites à orbite basse,

- baisse des tensions sur la gouvernance entre l’Italie et la France,

- investissement soutenus dans les semi-conducteurs avancés pour l’IA afin de combler le retard face au taïwanais TSMC ;

- dans l’automobile, succès de la stratégie China for China, avec gains de part de marché et arrêt de la chute des « capacity reservation fees » de Tesla ;

- réduction des stocks, en hausse à 3 Mds€ à fin mars ;

- Après une chute de 27 % des ventes et de 89 % du bénéfice net au 1er trimestre, anticipations limitées au 2 nd trimestre en raison du manque de visibilité : recul de 16,2 % du chiffre d’affaires et de 33,4 % pour une marge opérationnelle impactée par les charges de restructuration ;

- 0bjectif 2027-28 : revenus de -18 Mds$ et marge opérationnelle de 23 % environ ;

- 0bjectif 2030 : revenus de + 20 Mds$ et marge opérationnelle de + 30 % ;

- Recul du dividende 2024 à 0,24 $, versé en 4 acomptes.