STMicroelectronics : hausse des revenus en séquentiel
information fournie par AOF 23/10/2025 à 08:46

(AOF) - Au troisième trimestre, STMicroelectronics a généré un chiffre d’affaires de 3,187 milliards de dollars, en amélioration de 15,2% en comparaison du deuxième trimestre 2025 et en baisse de 2% par rapport à la même période un an plus tôt. La marge brute a atteint 33,2%, contre 33,5% trois mois plus tôt et 37,8% un an auparavant. Enfin, le résultat net s'est élevé à 237 millions de dollars, contre une perte de 97 millions de dollars au deuxième trimestre, et un bénéfice de 351 millions de dollars au troisième trimestre 2024.

Jean-Marc Chery, président-directeur général du groupe, a indiqué : " Les revenus nets du troisième trimestre sont légèrement supérieurs au point médian de notre fourchette de prévisions, grâce à de meilleures ventes dans l'électronique personnelle. Les segments Automobile et Industriel ont évolué comme prévu, et le CECP est globalement en ligne avec les attentes. La marge brute est légèrement inférieure au point médian de nos prévisions, principalement en raison du mix produit au sein des divisions Automobile et Industrielle. "

Pour les trois derniers mois de l'exercice 2025, le fabricant franco-italien de semi-conducteurs vise des revenus nets de 3,28 milliards de dollars soit une hausse séquentielle de 2,9%, avec une marge d'incertitude de plus ou moins 350 points de base. La marge brute est quant à elle attendue à 35%, à plus ou moins 200 points de base.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Numéro 1 européen de la fabrication de semi-conducteurs né en 1987, numéro 1 mondial dans les microsystèmes électromécaniques (Mems) et dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles ;

- Revenus de 13,3 Mds$ répartis entre les MEMs et ADG (systèmes analogiques et numériques) pour 36 %, les micro-processeurs pour 26 %, les produits discrets et de puissance pour 24 % et les circuits numériques intégrés ou RF pour 14 % ;

- Présence internationale équilibrée : 40 % des ventes dans les Amérique, 30 % en Asie-Pacifique et 30 % dans le reste du monde ;

- Ambition : à partir de positions fortes dans les microsystèmes et semi-conducteurs (ADG, AMS et MDG) pour mobilité intelligente, gestion de l’énergie, cloud et IoT, élargissement du leadership dans l’industrie et l’automobile et consolidation de la part de marché (48 %) dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles ;

- Capital ouvert avec 2 positions fortes : 13,6 % pour BPIfrance et 13,6 % pour le ministère italien de l’économie et des finances, l’italien Finmeccanica étant prêt à céder sa participation de 6,6 % ;

- Conseil de surveillance présidé par Nicolas Dufourcq et directoire de 9 membres présidé par Jean-Marc Chéry, directeur général.

Enjeux

- Agilité du modèle d’affaires :

- élargissement du leadership dans l’industrie et l’automobile et consolidation de la part de marché (48 %) dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles,

- réaction à la chute des marchés industriels et automobile : 300 M$ d’économies de coûts sur 3 ans, repli de 6 % des effectifs, investissements industriels en Chine et recentrage franco-italien sur les nouvelles technologies, telles l‘interconnexion pour centres de données et serveurs d’intelligence artificielle (500 M$ de revenus attendus en 2030) ou l’association puces-transistors pour véhicules hybrides,

- innovation déployée par 1/5ème des salariés et financée à 15,1 %, dotée du portefeuille de brevets le plus étendu de son secteur (près de 18 000), enrichie par la culture de partenariats avec les clients, les fournisseurs & les centres de recherche publics et reconnue par le leadership dans les programmes de l’Union européenne, tels Penta ou IPCEI, ou des grands du secteurs, tel Zigbee, club mondial des entreprises dans l’IoT ;

- Stratégie environnementale visant la neutralité carbone en 2027 et implantée le long de la chaîne de valeur avec approvisionnement total en énergie renouvelable via les fermes solaires sur les sites industriels ;

- Alliance européenne des puces centrée sur la technologie FD+SOI et fort soutien des financements public européens, notamment à Catane en Sicile (5 Mds€) ;

- Bilan non endetté : 17,5 Mds$ de capitaux propres, 2,3 Mds$ de disponibilités et un autofinancement libre de 288 M$.

Défis

- Sensibilité à la parité €/$, avec 60 % des dépenses d’exploitation en euros ;

- 3 nécessités stratégiques pour retrouver la confiance des investisseurs :

- nouvelles opportunités dans les satellites à orbite basse,

- baisse des tensions sur la gouvernance entre l’Italie et la France,

- investissement soutenus dans les semi-conducteurs avancés pour l’IA afin de combler le retard face au taïwanais TSMC ;

- dans l’automobile, succès de la stratégie China for China, avec gains de part de marché et arrêt de la chute des « capacity reservation fees » de Tesla ;

- réduction des stocks, en hausse à 3 Mds€ à fin mars ;

- Après une chute de 27 % des ventes et de 89 % du bénéfice net au 1er trimestre, anticipations limitées au 2 nd trimestre en raison du manque de visibilité : recul de 16,2 % du chiffre d’affaires et de 33,4 % pour une marge opérationnelle impactée par les charges de restructuration ;

- 0bjectif 2027-28 : revenus de -18 Mds$ et marge opérationnelle de 23 % environ ;

- 0bjectif 2030 : revenus de + 20 Mds$ et marge opérationnelle de + 30 % ;

- Recul du dividende 2024 à 0,24 $, versé en 4 acomptes.