Stellantis retarde son plan stratégique alors que son directeur général est confronté à des obstacles réglementaires aux États-Unis et dans l'UE information fournie par Reuters 13/10/2025 à 14:38
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Le plan stratégique de Stellantis est désormais attendu pour le deuxième trimestre 2026
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Le directeur général Filosa est confronté à l'incertitude réglementaire aux États-Unis et dans l'UE.
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Plus de 40 % des ventes de Stellantis aux États-Unis sont des importations
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L'action rebondit après avoir clôturé en baisse de 7,3 % vendredi
(Ajoute le contexte tout au long de l'article) par Giulio Piovaccari
Stellantis STLAM.MI devrait reporter le dévoilement de son nouveau plan stratégique au deuxième trimestre de l'année prochaine afin de donner au directeur général Antonio Filosa plus de temps pour faire face aux incertitudes majeures sur les marchés clés du constructeur automobile.
Cette décision, annoncée par Stellantis lors d'une réunion d'analystes vendredi, souligne les défis auxquels est confronté Antonio Filosa, qui a pris ses fonctions en juin, alors que le constructeur automobile franco-italo-américain est aux prises avec l'augmentation des barrières commerciales aux États-Unis et l'évolution de la réglementation au sein de l'Union européenne.
"Alors que nous avions initialement indiqué T1 2026, il serait maintenant plus juste de dire S1 2026", a déclaré Ed Ditmire, responsable mondial des relations avec les investisseurs chez Stellantis, aux analystes vendredi en fin de journée, selon une transcription de l'appel.
Le retard permettra au constructeur automobile de mieux prendre en compte les "facteurs exogènes critiques" tels que les droits de douane américains et "l'engagement solide de notre industrie avec les décideurs politiques en Europe", selon la transcription.
En juillet, Filosa a mis en garde contre un impact de 1,5 milliard d'euros (1,73 milliard de dollars) dû aux droits de douane américains en 2025. L'année dernière, plus de 40 % des 1,2 million de véhicules vendus par l'entreprise aux États-Unis, son principal marché, ont été importés, principalement du Mexique et du Canada, auxquels Washington a imposé des droits de douane de 25 %.
Le directeur général, qui a remanié ces dernières semaines les rangs de la direction du groupe , en promouvant de proches collaborateurs à des postes clés, a déclaré le mois dernier qu'il ne considérait pas encore le scénario des droits de douane américains comme définitif.
Il s'est engagé à lancer de nouveaux véhicules pour renouer avec les clients, dans le but de remettre le constructeur automobile sur les rails après une année 2024 désastreuse.
"Nous prévoyons de prendre des décisions définitives sur le calendrier relativement rapidement et de les communiquer rapidement", a déclaré Ed Ditmire.
En Europe, Filosa doit attendre le résultat de la révision par la Commission européenne de sa réglementation zéro émission 2035 pour l'industrie automobile, prévue à la fin de cette année.
Les actions de Stellantis ont clôturé en baisse de 7,3 % vendredi après une première moitié de séance positive au cours de laquelle la société a publié des données préliminaires sur les ventes pour le troisième trimestre. Les actions avaient rebondi de 2,9 % à 1237 GMT lundi.
Les analystes de Barclays ont déclaré que la chute des actions de vendredi avait suivi l'appel et ont souligné "une autre réaction nerveuse (par le marché) - et encore une fois sur des nouvelles limitées".
Dans une note datée de lundi, Barclays a déclaré que l'intérêt des investisseurs pour Stellantis s'était fortement accru, soulignant les éléments positifs récents tels que la part de marché de septembre aux États-Unis et les commentaires sur la dynamique des commandes.
Toutefois, Barclays a également émis une note de prudence.
"Nous pensons qu'il est encore prématuré de se réengager pleinement alors que la visibilité sur le résultat d'exploitation ajusté et le flux de trésorerie disponible reste limitée et que la toute nouvelle équipe de direction est en train de réaliser un pivot stratégique important", a déclaré le courtier.
Stellantis devrait publier ses données sur les livraisons et le chiffre d'affaires du troisième trimestre le 30 octobre.
(1 $ = 0,8646 euros)