Sorti du CAC 40, EDF paye les conséquences de nombreuses incertitudes information fournie par Le Revenu 08/12/2015 à 17:44
Une page se tourne pour EDF en Bourse. Le groupe d'énergie quittera le CAC 40 le 21 décembre prochain pour céder sa place à Klépierre. Amère évolution pour alorq qu’EDF a longtemps compté parmi les champions de l'indice, se hissant même sur la première marche du podium des plus grosses capitalisations de la place de Paris entre 2007 et 2008.
Aujourd'hui, dix ans après son introduction en Bourse, l'atterrissage est rude : à moins de 13 euros, le titre a perdu environ 60% de sa valeur par rapport à son prix d'introduction (32 euros), et même plus de 85% depuis son plus haut en novembre 2007.
Trop d'incertitudesComment le groupe va-t-il financer son grand carénage, à savoir la maintenance lourde de ses 58 réacteurs nucléaires français, estimée à quelque 55 milliards d'euros d'ici à 2025 ? Comment lever les doutes sur la faisabilité du nouveau réacteur EPR en chantier à Flamanville (Manche), qui accumule surcoûts et retards ? Comment supporter le risque industriel lié à la construction prévue de deux autres EPR à Hinkley Point (Angleterre) ? Quelle sera la capacité d'EDF à intégrer l'activité réacteurs d'Areva en cours d'acquisition dans le cadre de la refonte de la filière nucléaire française ? Combien coûtera le démantèlement de centrales ?
Autant de questions qui plombent EDF et l'action en Bourse, le tout dans un environnement de prix de marché très bas et une régulation