Société Générale réunit ses actionnaires dans un climat plus favorable
information fournie par Boursorama avec AFP 20/05/2025 à 08:55

Les actionnaires de Société Générale , réunis mardi en assemblée générale, ont de quoi se réjouir des résultats financiers obtenus par le directeur général Slawomir Krupa depuis sa prise de fonctions en mai 2023, mais les syndicats demandent à en voir davantage la couleur.

( AFP / SEBASTIEN SALOM-GOMIS )

La banque avait dévoilé le 30 avril un bénéfice net de 1,6 milliard d'euros au premier trimestre, plus de deux fois celui du premier trimestre 2024, surprenant positivement les analystes.

Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, est lui aussi sur la pente ascendante.

De quoi redonner du baume aux cœurs des actionnaires: le cours de Bourse a dépassé les 49 euros lundi, du jamais vu depuis fin octobre 2017. Il est également deux fois plus élevé qu'à l'entrée en fonction de M. Krupa, il y a deux ans.

Pour arriver à ce résultat, celui qui a succédé à Frédéric Oudéa a administré à la banque un traitement de choc.

Il l'a recentrée sur les activités les plus rentables, et en se délestant de la majorité des filiales de banque de détail en Afrique, de l'activité de crédit financement de biens d'équipement pour les entreprises (leasing) ou encore de son activité de banque privée (destinée à une clientèle fortunée) en Suisse.

Et la transformation n'est pas terminée. Le secrétaire général de l'Élysée pendant huit ans, Alexis Kohler, rejoindra la banque au logo rouge et noir en juin aux côtés de Slawomir Krupa pour continuer ce travail.

Cette trajectoire s'est accompagnée d'une réduction de voilure au niveau du siège, avec l'annonce début 2024 de près de 1.000 suppressions de postes.

Elle est venue s'ajouter aux 3.700 postes déjà supprimés dans le cadre de la fusion des deux réseaux historiques Société Générale et Crédit du Nord, qui s'achève cette année.

L'échec des négociations annuelles obligatoires cette année a été le coup de grâce pour certains représentants syndicaux. Fait rare dans le secteur, des salariés mécontents ont même fait grève le 25 mars, au son de "Slawomir, ne pense pas qu'à ta tirelire".

Une étude publiée en début d'année par le syndicat SNB présente par ailleurs des "constats alarmants pour la santé des salariés du secteur bancaire" dans son ensemble, et pour ceux de la Société Générale en particulier.

Ainsi, 57% des salariés de la Société Générale se disent exposés à un risque élevé ou très élevé de "burn-out", bien au-dessus de la moyenne sectorielle.