Semi-conducteurs : une pénurie inédite
L’économie mondiale est freinée par un manque de puces électroniques. Les chaînes de production se sont brutalement arrêtées début 2020 et n’ont pas redémarré assez vite pour répondre à la demande. Un début de normalisation est espéré en fin d’année.
Les semi-conducteurs seraient-ils le grain de sable qui fera dérailler la reprise de l’économie mondiale ? Presque invisibles, ces puces électroniques sont nichées dans une multitude d’objets : ordinateurs, téléphones, voitures, machines à laver…
Or la pandémie a provoqué une pénurie sans précédent de ces composants essentiels à de nombreux secteurs.
Stocks de précautionLes chaînes de production se sont brutalement arrêtées début 2020 et n’ont pas redémarré assez vite pour répondre à l’explosion de la demande. «La pandémie ayant accéléré l’adoption du télétravail, les ventes d’ordinateurs portables ont bondi en 2020 (+52% par rapport à 2019), tirant par là même celles des composants électroniques correspondants (+58%)», explique Rabindra Rengaradjalou, directeur des études économiques du Crédit Agricole.
La Chine a notamment augmenté de 15% ses importations de semi-conducteurs l’an dernier, et de 33,6% au premier trimestre 2021, selon l’office des douanes. Outre honorer leurs commandes, des groupes chinois comme Huawei ont constitué d’importants stocks de précaution face à des sanctions américaines restreignant leurs importations.
De quoi tendre l’ensemble du marché, comme l’illustre le passage de 75 à 95 jours du délai moyen de livraison des