SEB: ventes en hausse en 2024, une amende entame le bénéfice net
information fournie par Boursorama avec AFP 27/02/2025 à 10:39

( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Le groupe français d'électroménager SEB a dégagé un bénéfice net en forte baisse pour 2024, en raison d'une provision liée à une amende de l'Autorité de la concurrence, mais son bénéfice opérationnel et ses ventes sont en hausse.

Le bénéfice net part du groupe s'élève à 232 millions d'euros, un recul de 40%, indique SEB dans un communiqué jeudi.

Le montant de 2024 comprend "la provision pour risque de la totalité du montant de l'amende prononcée par l'Autorité de la concurrence en France", qui a fait l'objet d'un recours par SEB devant la Cour d'appel de Paris afin d'obtenir l'annulation de la décision, précise-t-il.

L'Autorité de la concurrence a sanctionné en décembre 2024 dix fabricants et deux distributeurs d'électroménager pour avoir empêché les consommateurs de bénéficier des prix plus attractifs pour l'achat de leurs produits, entre 2007 et 2014.

SEB a écopé de l'amende la plus élevée (189,5 millions d'euros, sur le total des 611 millions réclamés aux douze entreprises), et a fait appel de cette décision le 24 février, a indiqué Stanislas de Gramont, directeur général du groupe. Il juge cette amende "injustifiée et totalement disproportionnée".

"Je n'ai pas compris la décision" de l'Autorité de la concurrence, a-t-il dit lors d'une conférence de presse téléphonique.

Hors impact de cette provision, le résultat net part du groupe s'inscrit à 422 millions d'euros, en progression de 9,3%. Le ROPA, résultat opérationnel d'activité, s'est élevé à 802 millions d'euros, en progression de 10,5% par rapport à 2023.

Le chiffre d'affaires totalise 8,266 milliards d'euros, en hausse de 3,2%, et de 5% à périmètre et taux de changes constants.

Interrogé sur les surtaxes à l'importation aux Etats-Unis promises par Donald Trump, le dirigeant de SEB a indiqué qu'"on s'y attend et on s'y prépare depuis plusieurs mois".

Les ventes réalisées aux Etats-Unis "sont une part relativement modeste puisqu'elles représentent 10% du chiffre d'affaires du groupe", et SEB possède deux sites de production sur place --un qui fabrique des machines à café professionnelles et un autre des articles culinaires--, donc "nous ne sommes pas 100% dépendants des importations".

"Nous avons la chance d'avoir une chaine d'approvisionnement très diversifiée", répartie entre la Chine, l'Asie hors Chine, l'Europe, l'Amérique latine", a ajouté Stanislas de Gramont, qui croit "assez peu à un monde qui se fermerait complètement".

Dans le communiqué, le groupe dit "aborde(r) 2025 avec confiance et détermination". "L'environnement macroéconomique et géopolitique demeure incertain et la saisonnalité de l'activité continuera de concentrer les résultats sur la fin de l'exercice", mais "nos +marchés finaux+ devraient rester globalement porteurs", avec "une bonne dynamique de lancements de produits".

SEB "anticipe ainsi une nouvelle année de croissance organique des ventes en 2025, accompagnée d'une nouvelle progression du ROPA", conclut-il.