Rubis : la pépite de la distribution d’or noir
Rubis fait partie de ses sociétés discrètes et efficaces. Peu connu du grand public, le spécialiste de la distribution et du stockage de produits pétroliers a crû à un rythme impressionnant ces dernières années.
Depuis 2009, son bénéfice net progresse en moyenne de plus de 13% par an. Son cours de Bourse a reflété cette dynamique : il a été multiplié par 4,4 sur la période, portant la capitalisation boursière du groupe au-delà des 6 milliards d’euros. Et la tendance n’est pas à l’essoufflement. En 2017, son profit a ainsi augmenté de 28%, à 266 millions. Au premier trimestre de cette année, ses ventes ont bondi de 36%, à 1,22 milliard d’euros.
Le succès de Rubis peut, à première vue, paraître surprenant. La société n’a pas développé une nouvelle application révolutionnaire ou découvert un médicament capable de guérir Alzheimer. Non, Rubis se contente de stocker et de distribuer des produits pétroliers (carburants, bitumes, pétrole, GPL, etc.), mais il le fait bien.
Boulimie contrôléeLe pôle distribution ne bénéficie pas d’un rythme de croissance élevé. Au contraire, il s’agit d’une activité peu dynamique mais très défensive : «Les produits pétroliers distribués par Rubis peuvent être considérés comme des biens de première nécessité (transport, cuisson, chauffage) peu sensibles à la conjoncture économique», explique Nicolas Royot,