Revue Annuelle Small Cap 2022

information fournie par GreenSome Finance 02/01/2023 à 10:57

EDITO : Le marché a sauvé les meubles… pour les grandes valeurs…

L'an dernier au même moment, nous parlions de doutes çà et là au sein du marché qui commençaient à poindre du fait de l'évocation du retour de l'inflation et on ne parlait pas encore du renchérissement du coût de l'énergie. Il nous semblait donc crédible de vivre des moments de correction, les marchés ayant horreur de l'incertitude surtout après avoir connu une année 2021 exceptionnelle en termes de performance boursière.

Nous ne croyions pas si bien dire et bien que nous soyons plutôt « bear », le mouvement de correction s'est installé dans la durée alors que nous nous attendions plus à des à-coups. Ainsi, fin septembre on pouvait officiellement parler de « bear market » avec des reculs supérieurs à 20%. Le déclencheur a eu lieu dès le mois de janvier avec des chiffres jamais vus en termes d'inflation aux USA depuis 40 ans et en Europe depuis 20 ans. A cela s'est ajoutée la crise ukrainienne qui, outre les tensions géopolitiques que cela induit, a été un accélérateur des problèmes que nous rencontrons en termes de prix de l'énergie. Enfin, la politique zéro covid menée en Chine a fini par enfoncer le clou. A contrario les résultats des entreprises ont été plutôt bons et n'ont pas suscité de surprises.

C'est probablement cet élément qui a permis au marché de rebondir nettement en octobre et novembre avec l'espoir grandissant que les banques centrales soient moins virulentes dans leur politique de hausse des taux. Les opérateurs en sont même venus à espérer des indicateurs plus mauvais qu'escompté en termes de croissance pour valider cette hypothèse. Leurs espoirs ont néanmoins été vite mis au placard car si la hausse des taux sera moins violente dans leur rythme que jusque-là, il y a fort à parier qu'elle dure plus longtemps. In fine le résultat sera le même et cela valide le fait que nous sommes entrés dans une phase d'inflation « longue ». L'alpha et l'oméga des banques centrales est désormais de casser cette inflation pour revenir sur un niveau aux alentours des 2% même si cela doit amener une phase de récession, phase qui selon nous est inévitable, selon nous.