Renault s'attend à un impact négatif de 2,2 milliards d'euros des difficultés de Nissan
information fournie par Boursorama avec AFP 13/05/2025 à 14:41

Le constructeur automobile Renault s'attend à un impact négatif des dépréciations et des coûts de restructuration de son partenaire japonais Nissan s'élevant à 2,2 milliards d'euros sur ses comptes du premier trimestre 2025, a annoncé mardi le groupe.

( AFP / KENZO TRIBOUILLARD )

Le résultat publié par Nissan en normes comptables japonaises "se traduit dans le résultat net du premier trimestre 2025 de Renault Group par une contribution négative estimée à 2,204 millions d’euros", précise Renault dans un communiqué.

Cette contribution négative "prend en compte les dépréciations et les coûts de restructuration nécessaires à l'efficacité des initiatives de redressement communiquées par Nissan le 24 avril 2025", ajoute Renault.

Nissan a annoncé mardi une perte nette annuelle colossale de 4,1 milliards d'euros. Il est plombé par une douloureuse restructuration qui le conduira d'ici 2027 à fermer sept usines et à supprimer 20.000 emplois, soit 15% de ses effectifs mondiaux.

Une contre-performance s'expliquant notamment par les coûts liés au plan de redressement engagé: fortement endetté, non rentable et miné par l'essoufflement des ventes sur ses marchés clés, Nissan avait annoncé en novembre vouloir réduire de 20% ses capacités de production.

Renault, Nissan et Mitsubishi avaient remis à plat fin 2023 l'alliance qui les lie depuis 1999. Leur relation avait été compliquée par la montée surprise de l'Etat français au capital de Renault, en 2015, puis par la spectaculaire chute de Carlos Ghosn, alors patron de l'alliance, arrêté fin 2018 au Japon pour des accusations de malversations financières. Renault détenait alors 43,4% de Nissan.

Devant les difficultés de Nissan, les deux constructeurs ont encore assoupli leur alliance fin mars.

La participation de Renault Group dans le capital de Nissan est de 35,71%.

Troisième constructeur japonais, Nissan a failli fusionner début 2025 avec son compatriote Honda, avec l'idée de prendre ensemble le virage crucial des voitures électriques, mais les discussions se sont effondrées mi-février.